I. Le monde entier célèbre ce mercredi la journée internationale pour la démocratie. L’ancien vice-président du FRODEBU Frédéric Bamvuginyumvira constate malheureusement que cette journée arrive au Burundi au moment où la démocratie est aux abois. Il donne comme exemple le verrouillage de l’environnement politique, le musèlement de la société civile et des médias sans oublier beaucoup de cas de violation des droits de l’Homme. Pour lui, il faut un multipartisme concret où les partis politiques concourent réellement et pacifiquement aux élections.
II. A l’occasion de cette journée l’ONG locale PARCEM appelle les autorités burundaises au changement de comportement par rapport aux valeurs démocratiques. Faustin Ndikumana, président de cette organisation, dénonce entre autres l’égoïsme, le non-respect de la divergence d’opinions, de la liberté d’expression et du droit à la revendication en cas d’injustice.
III. Pas de traces d’un surnommé Mwarabu de la colline Kizina dans la commune Gihanga en province Bubanza. Selon ses proches, il a été emmené vendredi dernier par le responsable des jeunes Imbonerakure du parti CNDD-FDD sur cette colline soi-disant pour effectuer une patrouille nocturne. Depuis ce jour-là, sa famille ne l’a plus vu. Elle dit craindre pour sa vie.
IV. A Bubanza, un jeune présentant les signes d’une maladie mentale vient de passer plus d’une semaine en détention préventive dans la prison de Bubanza. Les autres prisonniers dénoncent la réaction des chargés de la sécurité qui l’ont battu jusqu’à provoquer des lésions corporelles. Ils demandent à la direction générale des affaires penitentaires d’acheminer cette personne dans une institution spécialisée pour le traitement des cas des malades mentaux.
V. Appel au président du parti au pouvoir le CNDD-FDD. Marguerite Barankitse demande à Révérien Ndikuriyo d’arrêter de s’approprier par force les biens privés. C’est en réaction aux activités de sa propre fondation Pax Burundi qui seront hébergées dans les locaux de la Maison Shalom de Ruyigi sans autorisation du propriétaire. Marguerite Barankitse, la patronne de la Maison Shalom appelle les confessions religieuses à décrier ce qu’elle qualifie de tyranie du parti au pouvoir.
VI. Maitre Janvier Bigirimana explique que la loi burundaise prévoit normalement des procédures légales lorsqu’il s’agit d’expropriation pour une cause d’utilité publique. Il dénonce une violation flagrante de la loi de voir un tel responsable du parti s’approprier publiquement la Maison Shalom.
VII. La conférence des évêques catholiques du Burundi se dit inquiète de l’ampleur du Covid-19 dans le pays. Dans un communiqué sorti samedi dernier et lu ce mercredi, ces évêques appellent la population au respect des mesures de prévention de cette pandémie. Ces évêques regrettent également beaucoup de cas des personnes assassinées suite aux empoisonnements. Mgr Joachim Ntahondereye, président de la conférence des évêques catholiques du Burundi.
VIII. La désignation des seuls militants du CNDD-FDD dans les services de lutte contre le Covid-19 à l’hôpital de Makamba divise le personnel. Et les patients en sont victimes. Les employés de cet hôpital demandent au chef hiérarchique, de cesser de diviser les travailleurs pour l’intérêt de l’entreprise et de la population.
IX. Le HCR et les autorités kenyanes sont interpellés pour se saisir du cas d’un enfant d’une famille réfugiée dans le camp de Kakuma. La commission médicale avait décidé le transfert de cet enfant pour des soins urgents à Nairobi, mais ce transfert n’a pas été exécuté. La coalition burundaise de défense des droits des réfugiés dans la sous-région CBDH-VICAR dénonce une violation des droits des réfugiés en matière de santé. Cette famille fait objet de menace pour avoir réclamé le transfert médical de son enfant malade. Léopold Sharangabo, vice-président de la CBDH-VICAR.
X. L’OLUCOME se dit satisfait de la décision qui a été prise par le président de la République de révoquer la sénatrice Spès-Caritas Njebarikanuye. Selon Gabriel Rufyiri, son président, cette décision est juste mais elle devrait s’étendre à beaucoup d’autres gens qui ont les mains sales dans les marchés publics.
XI. L’athlète burundaise Francine Niyonsaba a battu le record du monde dans la course de 2000 m en 5min 21sec 56tierces ce mardi lors du meeting de Zagreb en Croatie. Francine Niyonsaba améliore de plus de deux secondes le chrono réussi en 2017 par l’Ethiopienne Genzebe Dibaba avec un temps de 5’23 »75’’’.