I. Une femme du nom d’Alexine Musabwasoni a été tuée l’après-midi de lundi, poignardée par son mari. Cela s’est passé sur la colline Martyazo, zone Kiremba, commune Gasorwe dans la province Muyinga. Le mobile de ce meurtre serait un conflit de ménage, comme l’indique une source administrative locale. Une autre femme de la colline Kaguhu de la même commune Gasorwe, elle, a eu plus de chance, puisqu’elle est sortie indemne la nuit dernière de l’incendie de sa maison. Un de ses frères serait l’auteur dudit incendie, selon une source locale. Les 2 présumés coupables ont été tous placés en garde à vue au cachot de la police judiciaire de Gasorwe.
II. Les propriétaires de parcelles dans la zone Gasenyi à proximité du palais présidentiel, en commune Mutimbuzi, province Bujumbura, ont fait un sit-in devant le ministère ayant en charge l’aménagement du territoire. Ils sont allés réclamer leurs indemnités. Selon Emmanuel Niyongabo, représentant des propriétaires de ces parcelles, certains ont déjà perçu leurs indemnités mais d’autres non, et cela fait plus d’une année qu’ils ont été recensés pour les percevoir. C’est suite à la décision de les exproprier pour cause d’intérêt d’utilité publique. Ces propriétaires sont inquiets car ils n’ont jamais été mis au courant de l’état d’avancement de leurs dossiers. Selon Emmanuel Niyongabo, ceux qui ont été recensés en 2022 ont déjà été indemnisés, alors que ceux de 2009, eux, n’ont pas encore été régularisés.
III. Le directeur général de l’aménagement du territoire quant à lui, tranquillise. Mais Diomède Ndayikengurukiye ne donne aucune précision concernant l’état d’avancement de ces dossiers.
IV. La crise qui secoue le parti CNL s’inscrit dans la suite des plans de déstabilisations des partis de l’opposition du régime du CNDD-FDD. C’est ce qu’indique Chauvineau Mugwengezo, président du parti de l’opposition UPD Zigamibanga. Il le dit à la suite de la désignation d’une nouvelle responsable du parti CNL par un groupe de 10 membres dissidents pour renverser Agathon Rwasa. Mugwengezo fait savoir cependant que cela relève de la peur des autorités sur l’avenir de leur parti CNDD-FDD en perte de vitesse. Il appelle le ministère de l’Intérieur à cesser cette ingérence dans le fonctionnement des partis politiques.
V. La ligne budgétaire de la présidence a augmenté de manière significative, atteignant une hausse de 50%. Selon Frédéric Bamvuginyumvira, ancien vice-président de la République, cette augmentation exceptionnelle semble se diriger principalement vers les finances personnelles du président de la République, Evariste Ndayishimiye. Bamvuginyumvira souligne qu’il existe des rubriques budgétaires au sein de la présidence qui ne nécessitent pas de rapports financiers, ce qui aurait permis au président de doubler discrètement les allocations allouées à ces rubriques pour son propre enrichissement.
VI. Frédéric Bamvuginyumvira révèle aussi que les dépenses liées aux voyages du chef de l’État ne sont pas les seules à être prises en compte dans le budget. Des frais de missions, attribués à son rôle de haut fonctionnaire, viennent s’y ajouter. Il exprime des préoccupations quant à la destination de ces fonds. Ses observations soulèvent ainsi des questions importantes quant à la gestion financière au sein de la présidence.
VII. Pour que le Burundi puisse atteindre le développement, il y a des préalables que le gouvernement doit mettre en œuvre. C’est notamment la non-ingérence dans les secteurs économiques du pays. Il doit connaitre la limite dans son champ d’intervention et chercher des compétences même étrangères dans des domaines techniques. C’est ce que suggère Faustin Ndikumana, directeur national de l’ONG PARCEM, parole et actions pour le réveil des consciences et l’évolution des mentalités. Il l’a dit à l’occasion de la sortie d’un livret intitulé : Burundi, pays émergent en 2040 et pays développé en 2060. Un livret sur lequel le gouvernement peut s’appuyer pour atteindre ses objectifs.