I. Les jeunes du parti CNDD FDD de la commune Matana s‘opposent à la venue du président du parti CNL. Agathon Rwasa devait procéder ce samedi à l’ouverture solennelle de la permanence de son parti dans cette commune. Les Imbonerakure se sont donc organisés pour empêcher les cérémonies. Ce qui a révolté les habitants de Matana qui se posent la question de savoir la responsabilité de la milice Imbonerakure dans un pays qui dispose d’une police et d’une armée.
II. Un troisième détenu vient d’être soustrait de la prison centrale de Ngozi vers 15h de ce samedi. Selon des sources sur place, Bayubahe Isidore a été embarqué par des agents de renseignement après l’avoir ligoté. Son retrait survient après celui de l’adjudent-chef Nimubona Ildephonse jeudi dernier et celui de Claude Seruhungo vendredi. Le mobile de ces opérations reste inconnu jusqu’à maintenant. Tous les trois hommes sont détenus dans un endroit inconnu. Le procureur général à Ngozi est accusé d’être derrière le retrait de ces détenus de la prison de Ngozi.
III. Un même domaine, deux autorités différentes, deux points de vue différents sur une même question : l’accès à l’information par les journalistes au Burundi. Le ministre en charge de la communication semble en effet contredire le président du Conseil National de la Communication (CNC). Pourtant, cette question d’accès à l’information est la cause de l’emprisonnement des 4 journalistes du groupe de presse Iwacu et leur chauffeur qui totalisent 26 jours de détention.
IV. Les discours contradictoires des autorités sur la situation des journalistes du groupe de presse Iwacu emprisonnés cherchent à semer la confusion dans l’opinion. Jérémie Minani, homme politique en exil, prend pour exemple le ministre de la Communication et le président du Conseil national de la communication. Selon lui, cela prouve que les journalistes sont innocents.
V. Le tribunal de grande instance de Muyinga a condamné hier à la perpétuité dans une procédure de flagrance deux hommes ressortissants de la colline Cagizo, commune Butihinda. Ils sont accusés d’assassinat. Un autre prévenu cité dans la même affaire a été blanchi. Selon les informations recueillies à Muyinga, Le parquet poursuivait Eric Kibinakanwa, Alexis Majambere et Léonidas Nteziryayo alias Condo pour avoir assassiné sieur Sotaire Bumari à la suite d’un débat politique stérile. C’était dans la nuit du 6 novembre dernier, il y a donc dix jours. Après les débats en audience publique, le tribunal a condamné Kibinakanwa et Majambere à la prison à vie et blanchi Nteziryayo. Les deux condamnés et l’acquitté sont tous des membres du Congrès national pour la liberté tandis que le défunt était un militant du CNDD-FDD.
VI. Les autorités tanzaniennes persistent et signent. Ils ont encore répété ce samedi aux réfugiés burundais du camp de Nyarugusu qu’ils doivent rentrer au Burundi car, selon eux, le pays est en paix. C’est le commissaire en charge des réfugiés en Tanzanie qui récidive par ce discours. Une visite d’intimidation. C’est le sentiment qu’ont eu les réfugiés de ce camp. Aucun représentant du HCR n’avait accompagné ses visiteurs.
VII. Le mini-magazine de ce samedi 16 novembre parle des châtiments corporels parfois mortels infligés aux élèves alors que le ministère de l’éducation burundais l’a interdit. Le mini magazine vous est présenté par Parfait Mudasigana.