I. Le parti CNDD-FDD a débuté ce mardi une semaine qu’il a dédiée aux héros du CNDD-FDD. Révérien Ndikuriyo, secrétaire général de ce parti, dans son allocution d’ouverture en province Bubanza au monument des ex-combattants tués, a révélé que les auteurs des assassinats de ces victimes sont leurs compagnons de lutte. Charles Nditije, le président du parti UPRONA de l’opposition, explique que cela prouve à suffisance que le parti au pouvoir est responsable des crimes commis aujourd’hui contre le peuple burundais.
II. La clôture des activités dédiées aux héros de la lutte pour la défense de la démocratie va se dérouler dans la commune de Bugendana dans la province de Gitega le 20 de ce mois. Bugendana où 600 personnes du site des déplacés ont été sauvagement assassinées par les combattants du mouvement CNDD. Emmanuel Nkurunziza, secrétaire général de l’AC-Génocide Canada, pense que ce geste de clôturer ces événements à Bugendana, serait synonyme de donner un coup de poignard aux rescapés et aux familles des victimes des massacres de Bugendana. C’est une façon de raviver leurs cauchemars. Il demande aux gens de bonne foi de ne pas répondre présent à ce rendez-vous.
III. Les membres des partis de l’opposition dans les communes de la province de Cibitoke, s’insurgent contre une contribution forcée imposée par le parti CNDD-FDD. Cette contribution destinée à la fête du combattant célébrée chaque année au sein du parti CNDD-FDD, varie de deux à dix mille francs burundais. Ces habitants demandent que ces contributions forcées cessent.
IV. Un homme non encore identifié a été tué dans l’après-midi de ce lundi. Les faits se sont déroulés dans une buvette située sur la colline Mwange, en commune et province Rumonge. Des sources sur place indiquent que celui qui a commis le forfait a été arrêté par la police et conduit au cachot du commissariat provincial. Cinq autres personnes ont été arrêtées ce mardi pour des raisons d’enquête.
V. Un membre du parti CNL a été enlevé par les agents du service national des renseignements le matin de ce mardi, après une fouille perquisition opérée dans son ménage en commune Ngagara dans la mairie de Bujumbura.
VI. Les auteurs des enlèvements et disparitions des personnes seront jugés tôt ou tard selon Aimé Magera, représentant du CNL en Europe. Il demande aux Burundais en général et aux membres du CNL de rester sereins et ne pas céder à la peur.
VII. Une dizaine d’attaques a été dernièrement menée et parmi les auteurs de ces attaques se trouvent 19 rebelles remis au Burundi par le Rwanda. Ils seront bientôt jugés, comme l’a indiqué ce mardi, le porte-parole du ministère de la sécurité publique, Pierre Nkurikiye, dans un point de presse qu’il a animé. Un certain Alain Bashirahishize est cité comme étant le responsable de ces attaques, avant sa mort en juillet de cette année à Kinindo.
VIII. Les responsables de l’état-major général de l’armée exhortent les militaires encore en fonction, à aller arrêter les déserteurs sur leurs collines d’origine. C’est le message qui a été donné aux commandants des unités et aux militaires dans des séances de causerie morale, tenues dans différentes divisions de l’armée burundaise. Les militaires ont saisi cette occasion pour soulever certaines questions relatives à l’octroi des grades et à la sélection de ceux qui vont participer dans des missions de maintien de la paix à l’étranger.
IX. La faible production agricole est l’une des causes de la flambée des prix qui s’observe ces derniers jours surtout pour les produits alimentaires. C’est l’analyse de l’économiste Faustin Ndikumana, président de l’ONG locale Parole et action pour l’éveil des consciences et l’évolution des mentalités, PARCEM. Pour faire face à cette situation, il propose l’augmentation de la production. Le gouvernement devrait également mettre en place des mesures pouvant faciliter les importations.
X. Un manque d’hygiène s’observe dans certains quartiers du chef-lieu de la province Kayanza. A l’origine, ce sont les passants qui se soulagent au bord des rues dans les quartiers, d’autres y jettent des déchets. Les habitants de la localité craignent les maladies des mains sales.
XI. Au centre urbain de la province de Rumonge, c’est un climat de mésentente entre les motards et les policiers. Les motards avaient accepté de ne plus transporter plus d’un client sur la moto. Mais en moins d’une semaine seulement, les motards ont refusé d’honorer leur engagement. La police n’a pas tardé à réagir en confisquant les motos des conducteurs fautifs.