I. La situation des droits de l’homme a continué à régresser au Burundi depuis l’arrivée au pouvoir du président Evariste Ndayishimiye. C’est ce qui ressort du rapport de la commission d’enquête des Nations Unies sur le Burundi. Ce rapport note la persistance des violations de l’homme et le verrouillage de l’espace démocratique. Ce rapport a été présenté ce jeudi dans une conférence de presse virtuelle. La radio Inzamba a contacté Prosper Ntahorwamiye, le porte-parole du gouvernement, mais il a dit qu’il n’avait pas de commentaire à faire.
II. Le Chef de l’Etat semble n’avoir que faire du respect des droits de l’homme. Ils sont bafoués au quotidien dans l’indifférence générale, voire dans le déni d’Evariste Ndayishimiye en personne. Alors que dans le même temps, il fait des discours et des actions dans d’autres domaines, mais qui ne convainquent personne. C’est l’éditorial de la rédaction.
III. Le parquet de Mukaza s’oppose à la décision de liberté provisoire de Rémy Sekaje prise par la cour d’appel. Rémy Sekaje est en détention préventive depuis bientôt un mois dans la prison centrale de Mpimba sur des accusations que les siens qualifient de fausses. Ils demandent aux instances en appel de lire le droit pour que Rémy Sekaje recouvre sa liberté.
IV. La décision du procureur près la cour d’appel de Mukaza ternit l’image de l’appareil judiciaire. C’est l’analyse de Gustave Niyonzima, spécialiste du droit. Il estime que Rémy Sekaje devrait être remis en liberté puisqu’il a été arrêté sur base de fausses accusations.
V. Me Gustave Niyonzima fait par ailleurs remarquer que le code de procédure pénale a été violé depuis l’arrestation de Sekaje. Pour lui, son emprisonnement relève de la malveillance.
VI. Le détenu a droit aux soins de santé conformément aux textes nationaux et internationaux. Ce sont les propos de Maître Jean-Claude Ntiburumunsi, avocat, intervenant sur le cas d’un détenu, à la prison de Bubanza, qui présente des signes d’un malade mental. Ce juriste recommande aussi la poursuite de quiconque menace les détenus au sein des maisons de détention. Maître Jean-Claude Ntiburumunsi, il est le chargé du département juridique au sein de l’Association Chrétienne pour l’Abolition de la Torture au Burundi, ACAT-Burundi.
VII. Des employés de l’hôpital de Gitega se lamentent contre l’injustice qu’ils disent observer de la part du directeur-adjoint de cet hôpital. Ils l’accusent de discrimination dans l’octroi des avantages de service. L’exemple qu’ils donnent est la désignation d’un groupe chargé du dépistage du Covid-19, où le favoritisme a primé sur l’intérêt du personnel. Ces employés demandent que le directeur-adjoint change de comportement, ou alors qu’il soit remplacé.
VIII. Un homme est privé de sa liberté dans l’hôpital de Matana au sud du pays pour n’avoir pas payé sa facture après y avoir été hospitalisé. Il vient d’y séjourner pendant trois mois. La commune de Matana reconnaît que cet homme est inscrit sur la liste des indigents. Sa famille demande qu’il soit libéré.
IX. Il a été enregistré 101 cas de grossesses non désirées au cours de la seule année scolaire 2020-2021 dans la province de Kayanza. Cela ressort des données fournies par l’inspection générale de l’éducation dans cette province. Les auteurs de ces grossesses sont surtout les jeunes chauffeurs de taxi-motos et de taxi-voitures, de même que certains enseignants qui commettent des actes de viols dans le milieu scolaire. Selon nos sources, la population de cette province dénonce ces actes et demande que ces enseignants soient traduits en justice et même destitués de leur fonction.