Edition quotidienne

Journal du 17 déc 2019

Publié le 17 décembre 2019 par Rédaction

I. Une pensée pour nos confrères du Groupe de presse IWACU détenus depuis le 22 octobre dernier en province Bubanza. Christine KAMIKAZI, Agnès NDIRUBUSA, Thérence MPOZENZI et Egide HARERIMANA ont été arrêtés alors qu’ils se rendaient en commune Musigati de la province Bubanza pour couvrir des combats qui opposaient des rebelles aux forces de l’ordre. Ils sont poursuivis pour complicité d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Le mercredi 20 Novembre dernier, la cour d’appel de Ntahangwa a décidé de les maintenir en prison.

II. Un commerçant de la province Cibitoke est porté disparu depuis ce dimanche. Nos sources précisent qu’il a été appelé au téléphone par une personne non encore identifiée. Sa famille craint   pour sa vie car il est introuvable.

III. Une famille lance un appel à la libération de l’un de ses membres, Moise NDAYISENGA, un burundais réfugié dans le camp de NDUTA en Tanzanie. Cela fait 4 mois qu’il est écroué. Selon des proches, il a été torturé. Ils  demandent  donc au Gouvernement et au HCR de se saisir du cas pour libérer ce réfugié qui risque d’être tué.

IV. Un des responsables du parti CNL en commune Gitobe de la province Kirundo, vient de passer 2 jours sous les verrous. Célestin Simbarakiye a d’abord été passé à tabac  avant d’être arrêté par un groupe d’Imbonerakure. Sa popularité dans les rangs des membres du parti CNL seraient à l’origine de son interpellation selon ce témoignage recueilli sur place à Gitobe.

V. La ligue burundaise des droits de l’homme Iteka accuse des jeunes du parti au pouvoir CNDD-FDD et des agents de la police d’être impliqués dans des cas de violation des droits de l’homme rapportés au cours de la semaine dernière. L’ONG dresse un bilan d’au moins 4 personnes tuées, 9 autres  arrêtées arbitrairement et un cas  de violences basées sur le genre.  Andrée Nsabimana, chargée de la communication à la ligue Iteka.  

VI. Les administratifs à la base sont à l’origine de l’intolérance politique au Burundi. Déclaration de Gaston Sindimwo, premier vice-président de la République lors des questions orales hier à l’assemblée nationale. De son côté, Tatien Sibomana du parti UPRONA non reconnu par le gouvernement trouve évasifs les propos du premier vice-président Gaston Sindimwo, puisque ces administratifs ont leurs chefs hiérarchiques y compris le premier vice-président.  

VII. Les Etats ont l’obligation d’accueillir avec bienveillance en accordant aux réfugiés les droits et les avantages auxquels ils peuvent prétendre en application de la convention de Genève de 1951, qui est le texte fondamental en matière de protection des droits des réfugiés. Propos du juriste Janvier Bigirimana au moment où certains burundais demandeurs d’asile au Kenya, se plaignent de la lenteur qui s’observe dans l’octroi des documents destinés aux réfugiés pour pouvoir accéder aux services administratifs. Pour le juriste Janvier Bigirimana il y a violation de la loi.

VIII. L’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques OLUCOME s’inquiète de l’avenir économique du Burundi à cause de la dette publique contractée par le pays. Dans un communiqué publié ce mardi, Gabriel Rufyiri, président de l’OLUCOME propose des stratégies à adopter pour que le pays sorte de cette crise économique.

IX. Dans le cadre de la campagne de sensibilisation des victimes des violences qui ont suivi l’annonce de la candidature de Pierre Nkurunziza pour un 3e mandat, Me Philippe Currat, un des avocats des victimes fait savoir que la Cour a mis en place un programme pour faciliter l’accès des victimes à la justice internationale.

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