I. Deux personnes sont mortes foudroyées dans l’après-midi de ce mercredi sur la colline Migongo de la commune Kibago. Trois autres ont été grièvement blessés et reçoivent des soins au centre de santé de la place, comme le font savoir les administratifs à la base qui demandent à la population de ne plus s’abriter sous les arbres au moment des pluies orageuses.
II. Dans la même province de Makamba; un corps sans vie d’un homme a été retrouvé ce jeudi dans l’avant-midi. Selon une source policière, il a été vu par des passants dans la rivière Maragarazi séparant la Tanzanie et le Burundi. Les faits se sont passés sur la colline Buhema, zone Mugeni de la commune Kayogoro. L’officier de la police judiciaire s’est déplacé pour faire un constat. C’est le deuxième corps sans vie trouvé en moins de deux mois sur cette rivière du côté du Burundi. Le premier corps en décomposition avait été trouvé au début du mois dernier dans la même rivière et n’a pas été identifié. Plusieurs Burundais passent sur cette frontière dans la rivière Maragarazi, en allant ou revenant de la Tanzanie. La plupart y ont toujours subi des extorsions. Les responsables administratifs, les policiers et les jeunes imbonerakure du parti au pouvoir étaient accusés de tremper dans des extorsions et exécutions sommaires de ces derniers.
III. Un groupe 12 présumés putschistes du mois de mai 2015 comprenant les défenseurs des droits de l’homme et les journalistes constatent que le dossier avance de façon secrète. Ce groupe vient de solliciter l’intervention du président de la Commission nationale Indépendante des Droits de l’Homme CNIDH pour qu’il puisse avoir l’accès au contenu des dossiers qui semblent cachés. Ce groupe veut porter l’affaire devant les juridictions internationales. Me Dieudonné Bashirahishize, l’un de ces présumés putschistes.
IV. L’Organisation mondiale contre la torture OMCT et la fédération Internationale des droits de l’homme FIDH exhorte la justice burundaise de revoir le récent procès qui condamne certains des défenseurs des droits humains accusés d’avoir participer au putsch manqué de 2015. Delphine Reculeau, directrice de l’observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’homme dit que la procédure a été émaillée de beaucoup d’irrégularités.
V. La coalition des forces de l’opposition CFOR-Arusha a sorti une déclaration sur les condamnations du deuxième jugement intervenu dans l’affaire de la tentative de coup d’Etat de 2015. Frédéric Bamvuginyumvira ; président de cette coalition, invite la population à être vigilante vis-à-vis du pouvoir du CNDD-FDD qui a l’objectif d’anéantir l’opposition et de spolier leurs biens. Il fait également un clin d’œil à l’endroit de la communauté internationale de se méfier de la langue de bois utilisée par les acteurs politiques du régime de Gitega.
VI. Les kiosques construits tout au long des routes des quartiers Nyakabiga 3 et Rohero 1, à côté de l’ancien marché central de Bujumbura ont été détruits ce jeudi matin. L’opération était supervisée par des administratifs et des agents de sécurité. Les commerçants sont mécontents ; ils n’avaient pas été informés pour se préparer à la démolition, ce qui pourra leur causer un préjudice important.
VII. Grogne de certains habitants de la ville de Bujumbura suite à la décision du ministre de l’intérieur du développement communautaire et de la sécurité publique Gervais Ndirakobuca, annonçant que depuis le mois de Mars, aucune boutique ne sera dans des maisons d’habitation et que toute personne occupant ces maisons doivent aller dans des marchés publics afin de payer les impôts. Ces habitants contactés par la radio Inzamba demandent à Evariste Ndayishimiye de revenir sur cette décision qui risque d’enfoncer la misère du peuple.
VIII. Le forum des diasporas burundaises en Europe FODIBE en sigle a adressé une lettre ce mercredi au président du parlement européen pour exprimer son désarroi à propos de la correspondance que ce parlement a reçu de la part d’un burundais Japhet Legentil Ndayishimiye, résidant en Norvège, qui prétend diriger la diaspora burundaise. Pour Gratien Rukindikiza, président du FODIBE ; Japhet Leagentil Ndayishimiye n’a jamais été élu pour diriger une instance de la diaspora burundaise en Europe, il a été nommé par le parti CNDD-FDD pour le servir comme ambassadeur.