I. Vers le dédoublement du parti Conseil National pour la démocratie, CNDD ? Un comité dit de Sauvetage de ce parti vient d’annoncer le remplacement de Léonard Nyangoma à la tête du CNDD. Selon un communiqué de presse lu par le secrétaire exécutif de cette formation politique ce mardi, la décision a été prise pour redresser le CNDD qui était au bord du gouffre. Jean Claude Basabose, secrétaire exécutif du CNDD.
II. Je suis et je reste président du CNDD, répond de son côté Léonard Nyangoma en exil depuis 2010. Selon ce fondateur du mouvement CNDD qui deviendra un parti politique en 2005, cette décision est nulle et de nul effet. Il qualifie de détracteurs ces gens qui pour lui ont la mission de détruire le CNDD.
III. Plus de 400 militaires burundais auraient franchi la rivière Rusizi, la nuit de ce dimanche à lundi à destination de l’est de la République Démocratique du Congo, pour renforcer les autres éléments qui s’y trouvent déjà depuis quelques semaines. Des sources militaires nous disent qu’ils sont partis en tenue civile pour le camouflage. De combats intenses opposeraient les militaires burundais aux groupes rebelles qui se sont retranchés en territoire d’Uvira.
IV. Le président de la République Evariste Ndayishimiye devrait prendre comme exemple la situation de Rutana, pour punir les politiciens qui s’ingèrent dans des procès politiques en intimidant les magistrats. C’est Maitre Vital Nshimirimana, ancien président du Syndicat des magistrats SYMABU qui le dit. Il fait ainsi allusion au secrétaire provincial du CNDD-FDD, Sylvain Nzikoruriho qui pour lui, va jusqu’à imposer des magistrats qui doivent siéger au tribunal.
V. La poursuite des grands auteurs des crimes sexuels et à caractère sexiste commis au Burundi depuis 2015 ne peut se faire à l’interne, dans le contexte actuel. C’est à l’international que cela peut être initié en particulier à la Cour Pénale Internationale. Cela ressort d’une analyse scientifique faite conjointement par le Mouvement des Femmes et Filles pour la Paix et la Sécurité au Burundi et le Collectif des Avocats pour la défense des Victimes des crimes de droit international commis au Burundi CAVIB. Pour Me Emmanuel Nkengurutse, membre fondateur du CAVIB, les principaux crimes commis au Burundi sont des crimes contre l’humanité, de viol, de torture, de persécution et de grossesse forcée.
VI. Après la menace des enseignants d’entamer un mouvement de grève si rien n’est fait, le test de niveau pour les enseignants qui avait été programmé par le ministère de l’éducation le 28 de ce mois est suspendu. La décision a été prise à l’issue d’une réunion entre les représentants du ministère, des syndicats des enseignants et du conseil national pour le dialogue social. La déclaration finale est lue par Parfait Nkerabagenzi, membre du conseil national pour le dialogue social.
VII. Les réfugiés burundais vivant dans le camp de Nduta en Tanzanie sont toujours dans la désolation. Les basungusungu viennent chaque jour endommager leurs champs de bananiers et de maïs. Ces réfugiés ne savent maintenant à quel saint se vouer.