I. Quinze nouveaux cas de coronavirus ont été enregistrés hier. C’est ce que rapporte un communiqué du ministère de la Santé. Le même texte indique que 9 personnes s’en sont remises et sont sorties de l’hôpital. Mais des sources hospitalières, elles, parlent de huit personnes guéries au Covid-19. Et nos informations en provenance du centre de traitement des patients du Covid, indiquent que la plupart des cas guéris suscitent des interrogations.
II. La propagation du Corona virus au Burundi est un signe qui ne trompe pas, que le droit des citoyens d’être assistés en matière de santé par leur gouvernement est bafoué. Ce sont les explications données par le chercheur en épidémiologie des maladies tropicales Côme KONAKUZE. Cet expert dans la planification et le développement de la santé, indique également que l’Etat et le ministère de la santé n’ont pas jusqu’à présent pris des mesures adéquates, pour prévenir et riposter contre la pandémie du Covid 19. Le médecin déplore aussi que même les techniciens au quotidien de la santé publique que sont les infirmiers, ne sont pas à jour quant aux mesures prises par l’Etat. Côme KONAKUZE qualifie de défaillante l’attitude du Gouvernement.
III. Cet expert dans la planification et le développement de la santé trouve que le ministre de la santé publique et le Gouvernement semblent ne pas s’entendre sur les mesures à prendre et dans ce cas, le Ministre en charge de la santé devrait remettre son tablier en tant que technicien et responsable de premier plan. Côme KONAKUZE.
IV. Les violents affrontements entre les militants des partis politiques préoccupent plus d’un. C’est le cas de l’Union Africaine et des Nations Unies qui appellent les autorités burundaises, à garantir des élections paisibles et consensuelles. Ces organisations demandent également au gouvernement d’assurer la protection de la population durant cette période contre la pandémie de coronavirus.
V. L’inertie de la communauté internationale est flagrante face aux tensions électorales qui se durcissent au pays. Une attitude que condamne l’Initiative pour les droits humains au Burundi qui vient de sortir une déclaration sur le sujet. Le même texte indique que plus de 260 arrestations arbitraires ont été documentées pendant la campagne qui vient de se clôturer, la majorité étant des membres du parti CNL d’Agathon Rwasa.
VI. Une autre enquête qui corrobore cette déclaration est celle du FOCODE. Dans sa campagne Ndondeza, l’organisation a répertorié pas moins d’une quinzaine de candidats et mandataires du parti CNL, qui ont été arrêtés au cours des trois semaines de campagne électorale. Pour Pacifique Nininahazwe, président du FOCODE, ces arrestations annoncent une fraude massive des élections. Il demande à la CENI de tout faire pour que ce processus soit crédible pour épargner le pire aux Burundais.
VII. De son côté, la commission nationale indépendante des droits de l’homme CNIDH, appelle au respect de la dignité et des droits de l’homme pendant et après les élections. Le président de la CNIDH, Siste Vigny Nimuraba, s’exprimait devant nos confrères de la radio nationale du Burundi.
VIII. Les téléphones dans les bureaux de vote devront tous être éteints. C’est ce que recommande le président de la commission électorale nationale indépendante. Pierre Claver Kazihise l’a annoncé ce lundi dans un point de presse. Le président de la CENI a également précisé les catégories de ceux qui auront le droit de voter là où ils ne se sont pas fait inscrire. Pierre Claver KAZIHISE, président de la CENI.
IX. Pierre claver Kazihise a aussi communiqué sur les règlementations des procurations de vote.