I. Toutes les ressources nécessaires au développement du Burundi sont disponibles. Reste à conjuguer les efforts pour que ce développement soit une réalité. Ce sont les propos du président Evariste Ndayishimiye lors du lancement officiel du Forum national pour le développement du Burundi. Pour atteindre cet objectif, le numéro 1 burundais a entre autres appelé les dirigeants à gérer la chose publique en bon père de famille. Faire du Burundi un pays émergent d’ici 2040 est le thème central de ce forum.
II. A propos de ce forum, il devrait s’interroger sur les raisons à l’origine de la non-application des décisions du Président de la république lui-même, en rapport avec la bonne gouvernance selon Gabriel Rufyiri, président de l’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques. Il reste sceptique quant aux résultats de ce forum et plaide pour un suivi des recommandations par une commission d’experts réellement indépendante.
III. Grogne chez des habitants des quartiers Ngagara, Cibitoke et Mutakura suite à la destruction des constructions anarchiques par la mairie. La décision avait été prise par le ministre de l’intérieur mais les propriétaires s’étaient montrés réticents. Les activités de démolition ont débuté hier mercredi dans ces quartiers du nord de la capitale. Les propriétaires des constructions démolies crient à l’injustice.
IV. Une explosion de grenade a fait 15 blessés ce jeudi à l’école fondamentale de Muramba 3, dans la commune Buhinyuza de la province Muyinga. L’engin a été lancé par un écolier de la classe de première à cette école. Trois personnes ont été interpellées.
V. Un homme a été grièvement blessé par sa femme à l’arme blanche. Cela s’est passé hier soir sur la colline Kaburantwa, en commune Buganda de la province Cibitoke. Selon l’administrateur de cette commune, c’était aux environs de 20h ce mercredi, lorsque les voisins ont entendu des cris au domicile de Claver Mbonihankuye, la victime. Ils ont alors accouru, mais lorsqu’ils sont arrivés dans la maison des deux époux, la femme, Joselyne Nyandwi lui avait déjà asséné trois coups de couteaux dans les côtes. L’administrateur précise que le couple ne s’entendait pas depuis quelque temps. La femme est entre les mains de la police judiciaire. Selon des sources au sein du parquet de Cibitoke, elle va être jugée en flagrance. N’eût été l’intervention des forces de l’ordre, les voisins et la famille de la victime allaient lyncher la femme.
VI. Les récents propos de Pierre Nkurikiye, porte-parole de la police en présentant un certain Aristide Irangabiye comme l’un des rebelles du mouvement Red Tabara sont mensongers. Patrick Nahimana, porte-parole de ce mouvement explique qu’Aristide Irangabiye n’est pas du tout connu dans le mouvement. Il indique plutôt que c’est une stratégie de la police burundaise pour dédouaner le pouvoir en place pour les crimes qu’il a commis contre le peuple burundais.
VII. Fin de mission pour les militaires burundais du 57ème bataillon de la Mission de l’Union Africaine en Somalie, AMISOM. Ils rentrent sans avoir perçu les arriérés de 7 mois d’indemnités après une année de prestation. Ces militaires réclament leur dû.
VIII. 15 ans de prison, deux millions de francs burundais de dommages et intérêts et une amende de deux cents mille francs burundais, c’est la peine que le procureur de la République a requis contre Etienne Ndihokubwayo, ancien chef de la zone Murore, commune Busone en province Kirundo. C’était au cours d’un procès en flagrance ce jeudi pendant lequel Etienne Ndihokubwayo a été accusé de viol sur une fille mineure de 16 ans. Mais le concerné nie les faits, arguant que lui et la jeune fille avec laquelle il a été surpris s’étaient entendus. Selon lui, la fille en question ne serait pas mineure, et aurait déjà ses 18 ans, compte tenu du fait que sa carte d’identité indique qu’elle est née en 2003. De son côté, la jeune fille a reconnu devant les juges avoir couché avec l’homme, et que ce n’était pas sa première fois, et qu’elle le fait pour l’argent. Quant à Etienne Ndihokubwayo, il a admis le délit d’avoir trompé sa femme. L’affaire a été mise en délibéré. Le jugement sera rendu dans huit jours.