Edition quotidienne

Journal du 19 août 2020

Publié le 19 août 2020 par Rédaction

I. Un corps sans vie d’un sexagénaire, Alexandre Nzokirantevye de la colline Ntobwe, commune Buhinyuza de la province Muyinga, a été retrouvé hier matin suspendu sur une corde, non loin de sa maison. Des informations en provenance de la localité de Ntobwe indiquent que les mobiles du meurtre ne sont pas élucidés. La police aurait commencé les enquêtes pour mettre la main sur les présumés auteurs du crime.

II. Un jeune homme est mort ce mardi en commune Kayogoro de la province Makamba. Ce jeune burundais serait mort à cause des coûts lui infligés en Tanzanie, alors qu’il rentrait dans son pays.

III. Les réfugiés burundais du camp de Mtendeli en Tanzanie affirment ne pas être prêts à être rapatriés dans un pays où les disparitions forcées et les tueries sont rapportées au quotidien. Ces réfugiés le disent après que le ministre de l’intérieur tanzanien George SIMBA CHAWENE avec une délégation du Gouvernement burundais, a effectué une tournée dans les camps des réfugiés burundais en  Tanzanie pour les sensibiliser à rentrer dans le pays.

IV. Cela fait 4 jours que Richard Hakizimana et son épouse sont gardés au bureau des services de renseignement en mairie de Bujumbura. Le couple a été arrêté à Nyabiraba en province de Bujumbura, accusé de recruter pour une rébellion en gestation selon l’ONG ACAT Burundi. Me Jean Claude Ntiburumunsi, chargé des questions juridiques au sein de cette organisation de défense des droits humains, rejette les accusations retenues contre Richard Hakizimana, un proche de l’ancien président du CNDD-FDD Hussein Radjabu. Pour ACAT Burundi, cette arrestation est un signe que le nouveau pouvoir continue la pratique de violations des droits de l’homme au Burundi.

V. La Pandémie de Covid-19 à l’intérieur du pays prend une courbe descendante, sur 2500 tests effectués la semaine dernière, seules 3 personnes ont été testées positives. C’est ce qu’a déclaré le Ministre de la santé Dr Thaddée Ndikumama, hier lors d’une réunion d’évaluation avec l’équipe nationale de lutte contre le coronavirus. Il craint cependant des contaminations qui proviendraient de l’extérieur du pays. Pour faire face à cela, même la personne avec un certificat négatif devra passer sous examen dès son entrée au pays.

VI. Grogne chez certains enseignants de l’école primaire et secondaire dans le secteur public. Ils affirment avoir été recrutés en Janvier de cette année mais ils n’ont pas encore eu les numéros matricule pour avoir droit aux salaires. Ils demandent d’être régularisés.

VII. L’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques Olucome se dit préoccupé par le sort des commerçants de Makamba qui réclament des arriérés de plus de 100 millions de FBU, qu’ils ont donné à crédit pour la construction de l’immeuble des bureaux de la province. Le président de cette organisation Gabriel Rufyiri leur propose de saisir les nouvelles autorités provinciales. A défaut de quoi les plaignants devraient saisir les instances judiciaires.

VIII. Le non-paiement du matériel de construction fourni par des commerçants de Makamba, à l’administration de cette province pour construire un immeuble abritant le bureau de province ; montre que le gouvernement du Burundi ne veut pas collaborer avec sa population. C’est Frédéric Bamvuginyumvira, qui fut vice-président de la République du Burundi qui le dit. Cet homme politique demande aux personnes lésées de saisir la justice ou alors solliciter l’intervention de l’ombudsman.

IX. Désormais, la carte de presse sera exigée à tout journaliste et cela à partir du 14 Septembre prochain. C’est ce qu’a annoncé Nestor Bankumukunzi, président du Conseil National de la Communication dans un point presse de ce Mercredi. Il a indiqué que 62 pourcents des journalistes ont déjà eu leurs cartes.

X. Nos confrères journalistes du groupe de presse IWACU Christine Kamikazi ; Agnès Ndirubusa ; Egide Harerimana et Thérence Mpozenzi viennent de passer 303 jours à la prison de Bubanza. Ils sont accusés de tentative d’atteinte à la sureté intérieure de l’Etat ; mais les défenseurs des droits de l’homme et des organisations des professionnels des médias disent qu’ils sont injustement emprisonnés et demandent leur libération inconditionnelle.

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