I. Des cas de corruption s’observent dans la distribution de carburant dans les stations-services. En mairie de Bujumbura, seules les personnes capables de payer un pot de vin peuvent être servies. Les propriétaires de véhicules demandent aux autorités d’assurer l’ordre dans les stations afin que le carburant soit donné par ordre d’arrivée, au lieu de privilégier les uns au détriment des autres.
II. Des discours contradictoires s’observent à travers les propos des hautes autorités burundaises sur la gestion de la pénurie du carburant. Le président de la République du Burundi a récemment dit à Ngozi que le problème de carburant sera résolu dans un mois. Juste après, le premier ministre a quant à lui, indiqué devant le parlement, que les Burundais doivent savoir comment vivre avec cette pénurie car la solution est loin d’être trouvée.
III. Ce double langage montre que le pays a perdu le sens d’un gouvernement. Un gouvernement qui ne peut pas trouver solution aux problèmes qui minent sa population, n’a pas raison d’être. C’est l’analyse de Frédéric Bamvuginyumvira, président de la Coalition des forces de l’opposition pour le rétablissement de l’accord d’Arusha, CFOR Arusha. Il trouve dommage que le gouvernement actuel n’ait pas une même vision de l’avenir du pays.
IV. A quand la mise en œuvre de la nouvelle politique salariale ? Les réponses contradictoires de certaines autorités à ce sujet laissent planer l’incertitude. Selon, le ministre des finances, les salaires révisés ne seront pas disponibles de sitôt, parce que le calcul des salaires doit être fait par des experts que le Burundi n’a pas. C’est faux, rétorque le vice-président de la République.
V. Les administratifs dans la commune Kanyosha sont mécontents. Ils disent qu’ils viennent de totaliser trois mois sans avoir eu leurs salaires. Ils demandent à être rétablis dans leurs droits.
VI. L’organisation ‘Ensemble pour le Soutien des Défenseurs des Droits Humains en danger’ alerte sur la violation de certains des droits fondamentaux reconnus aux détenus dans différentes prisons du pays. C’est entre autres le droit à l’alimentation, l’accès aux soins de santé et l’hébergement. Pour Félicien Irimbere, chargé de la communication au sein de cette organisation, les premiers auteurs de ces violations sont les responsables de l’administration pénitentiaire. Il dénonce un traitement inéquitable qui s’observe dans les milieux carcéraux.