I. Trois membres du parti CNL sont incarcérés à Rumonge. Un de ces membres croupit au cachot depuis jeudi de la semaine passée, tandis-que deux autres y sont depuis le début de cette semaine, pour avoir été voir leur compatriote.
II. A quelques heures de la tenue du triple scrutin prévu ce mercredi 20 mai, des militants du parti CNL continuent de payer cher leur engagement politique en province de Muyinga, selon des informations recueillies sur place par la radio Inzamba. Emmanuel Mukurarinda du CNL, en commune Bwambarangwe, province Kirundo, a été arrêté à la mi-journée au centre urbain de Muyinga, où il était arrivé ce matin pour des courses personnelles. Ce militant du CNL a été arrêté par deux policiers en compagnie du responsable provincial de la ligue des jeunes imbonerakure, Shaban Nimubona, précise la même source. Emmanuel Mukurarinda serait accusé d’avoir sur lui de l’argent qu’il venait de retirer dans une banque de la place pour corrompre les électeurs en vue de voter pour le CNL, précise -t-on. Selon la même source, d’autres militants du CNL dont on ignore l’effectif auraient été également arrêtés ce mardi.
III. Le ministre de la sécurité publique Alain Guillaume Bunyoni, met en garde tous ceux qui tenteraient de perturber la sécurité, lors des élections de ce mercredi 20 mai. Dans une déclaration sortie ce lundi ; le ministre Bunyoni s’est surtout adressé aux militants des partis CNL et UPRONA. Le FORSC dénonce une sorte d’intimidation du ministre Bunyoni à l’endroit des partis de l’opposition.
IV. La police Nationale donne l’ordre de tirer sur les électeurs qui resteront dans les environs ou aux alentours des bureaux de vote. C’est le contenu d’un message qui est donné par l’inspecteur général adjoint de la police, le général Christophe Manirambona, surnommé Wakenya, aux officiers de police des différentes régions.
V. Burundi Initiative Group, l’Association des Burundais pour la Restauration du Cadre Légal constitutionnel et l’Etat de droit au Burundi, a adressé une correspondance à l’ONU, l’Union Africaine, et à la Communauté Est Africaine, alertant sur le danger qui mine le Burundi à la veille des élections, des élections entachées de violences sans nom. Pour Frédéric Bamvuginyumvira le porte-parole de cette association, il faut impérativement revenir sur la voie du dialogue car tout Burundais a droit de s’exprimer sur le sort de son pays et cela pour éviter le pire.
VI. Les messages de haine qui sont véhiculés par certaines personnalités, les militants du parti CNDD-FDD, identifiées et non identifiées, constituent un crime auquel les auteurs finiront par répondre devant les juridictions nationales ou internationales. L’ancien porte-parole de la cour pénal internationale Ernest Sagaga, indique que ce genre de crimes ne peuvent pas échapper à la justice, en donnant pour exemple l’arrestation toute récente d’un rwandais, accusé d’être à la tête de ceux qui ont financé le génocide au Rwanda en 1994.
VII. L’ONG Action des chrétiens pour l’abolition de la torture, ACAT Buundi, dénonce une justice à deux vitesses au sein de l’appareil judiciaire. ACAT se base sur le verdict rendu par la justice dans le dossier de Fabien NDIKUMANA. Ce militant du CNDD-FDD qui, dans un message audio envoyé à son beau-frère dévoile le sort (une mort atroce) réservé à ceux qui contesteraient les résultats des scrutins du 20 mai, a écopé d’une année de prison et d’une amande de 100 mille francs burundais, ce lundi dans une procédure de flagrance. Selon Maître Jean Claude Ntiburumusi, chargé du département juridique à ACAT BURUNDI, en prononçant un tel jugement dans cette affaire, la justice a prouvé sa partialité quand il s’agit de juger les militants du parti au pouvoir.
VIII.