I. Plus de dix morts et cinq blessés enregistrés dans les rangs de l’armée burundaise dans les combats qui se sont déroulés au Sud Kivu la semaine passée. C’était entre les militaires burundais et les combattants du mouvement rebelle, Front national de libération, FNL, d’Aloys Nzabampema. Les blessés ont été rapatriés ce lundi pour les soins.
II. Après l’arrêt rendu par la cour de justice de l’Afrique de l’Est, relatif à la non-validité du troisième mandat de feu Pierre Nkurunziza, 28 organisations de la société civile burundaise sollicitent l’intervention du président Evariste Ndayishimiye, en même temps Président du Sommet des Chefs d’Etat de la Communauté Est Africaine. Ces organisations lui demandent d’organiser un retour à la légalité constitutionnelle de 2005 qui est conforme à l’Accord d’Arusha pour la Paix et la Réconciliation au Burundi. Pour Me Dieudonné Bashirahishize qui s’est exprimé au nom de ces organisations, ainsi Ndayishimiye pourra reprendre les choses en main, en vue de réconcilier les Burundais à travers un dialogue inclusif, qui pourrait permettre aux milliers de réfugiés disséminés dans la région et ailleurs, de regagner le bercail dans la dignité.
III. Seule l’intervention du président de la République du Burundi peut faire libérer Clément Nkurunziza, parce que la justice burundaise s’est montrée incapable et partiale. C’est le contenu d’une lettre adressée à l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Burundi, lettre qui date du 15 septembre, mais mise au grand jour hier mardi. Clément Nkurunziza affirme dans cette lettre que la situation qu’il vit actuellement est la conséquence d’un rapatriement des Etats-Unis, en violation de la loi qui protège les réfugiés. Il dit aussi qu’il ne comprend pas comment il est le seul détenu dans un dossier qui implique beaucoup d’autres personnes.
IV. La coalition politique CFOR Arusha s’insurge contre l’assassinat de deux Burundais du camp de Nduta en Tanzanie, survenu en fin de semaine dernière. Il s’agit d’un homme de 28 ans décédé après avoir été battu par des policiers, et un autre qui n’a pas été identifié, mais qui a été enterré en cachette par des agents de la police tanzanienne. Frédéric Bamvuginyumvira, président de la CFOR Arusha, fait savoir que cela rentre dans la logique d’autres actes qui visent à forcer les réfugiés à rentrer par force.
V. Cette coalition politique rappelle au Haut-commissariat pour les réfugiés que tous ces cas relèvent de la complicité des organisations en charge de la protection des réfugiés. Frédéric Bamvuginyumvira, président de la CFOR Arusha, appelle les réfugiés à la solidarité durant ces moments durs qu’ils traversent. Les informations en provenance de Nduta indiquent que les policiers qui ont battu à mort ce réfugié, sont toujours libres. Un autre réfugié, qui a été passé à tabac avec le défunt, a été retiré de l’hôpital pour être mis en prison.
VI. Grogne des cultivateurs de la commune Gisagara en province Cankuzo. C’est suite à ce qu’ils qualifient d’inconduite de la société FOMI qui n’octroie pas les fertilisants déjà payés. Certains de ces cultivateurs déplorent le fait qu’ils ont déjà payé plus de 700 mille francs burundais au mois d’août, mais qu’ils n’ont toujours pas été servis.
VII. Grogne au sein de certains éleveurs de la commune Nyabihanga en province Mwaro. Pour cause, un seul centre de collecte et de traitement du lait est autorisé pour la collecte et l’achat du lait dans toute la commune. Les éleveurs crient à l’injustice, parce qu’ils disent qu’ils sont contraints de vendre leur lait dans ce centre qui achète le lait à moins cher par rapport à d’autres commerçants.
VIII. C’est une mesure qui doit être analysée dans sa profondeur pour ne pas mettre en péril certaines entreprises comme des cabarets de haut standard. C’est la réaction de l’association, Parole et action pour le réveil des consciences et le changement des mentalités, PARCEM. Faustin Ndikumana, son président, réagit à une déclaration du Premier ministre de ce lundi. Gervais Ndirakobuca a en effet mis en garde tous les débits de boissons qui ne respecteront pas les nouveaux tarifs des produits de la Brarudi fixés par le gouvernement.