I. Ce 1 er juillet 2021, le Burundi célèbre le 59ème anniversaire de son indépendance. Dans son discours à la nation, le président de la République Evariste Ndayishimiye a fait savoir que le Burundi est réellement indépendant. La bonne gouvernance et la justice sont aujourd’hui une réalité au Burundi, a-t-il précisé.
II. La radio Inzamba a tendu le micro aux auditeurs, ils remettent en cause la réalité d’une quelconque indépendance de leur pays, au regard de la situation socio-politique qui prévaut.
III. L’indépendance du Burundi est loin d’être une réalité sous le régime du parti CNDD-FDD. C’est le constat de la coalition politique CFOR Arusha. Emmanuel Ndereyimana, le porte-parole de cette coalition explique que l’indépendance du Burundi n’est pas une évidence car le parti au pouvoir ne cesse de traiter comme esclave le peuple burundais, en emprisonnant illégalement certains Burundais. Pour lui, le parti CNDD-FDD devrait demander pardon au peuple burundais.
IV. La célébration du 59ème anniversaire de l’indépendance nationale se déroule dans un contexte socio-politique particulièrement difficile, selon le mouvement patriotique MAP Burundi Buhire. Libérat Ntibashirakandi, porte-parole de ce mouvement, se réfère aux institutions qui sèment les divisions au sein de la population burundaise et le manque de l’indépendance de la magistrature.
V. Dans la ville de Rumonge, les marchés et tous les commerces ont été fermés depuis le matin. L’objectif était de contraindre la population à se rendre dans les festivités marquant la célébration de l’indépendance. Les festivités qui se sont déroulées au stade Vyizigiro.
VI. Dans le domaine de la justice, c’est la satisfaction dans le camp des défenseurs des droits humains au Burundi après la libération de Germain Rukuki qui venait de passer 4 ans en prison. Me Armel Niyongere salue un pas franchi vers le respect des droits humains. Le représentant légal de l’association Action Chrétienne pour l’abolition de la torture au Burundi ACAT Burundi, appelle à plus d’efforts pour que d’autres prisonniers politiques et des victimes des détentions arbitraires soient traités dans le strict respect de la loi.
VII. La permanence du parti Congrès national pour la liberté CNL de la province Ngozi a été vandalisée par des inconnus. Cela s’est passé hier soir en commune Ruhororo de la province Ngozi, au nord du pays. Les militants de ce parti dénoncent ce qu’ils qualifient d’intolérance politique. Ils appellent par ailleurs les autorités administratives à sévir contre les auteurs de tels actes.
VIII. Des administratifs à la base dans la province de Makamba disent ne pas être contents du petit salaire qu’ils perçoivent. Ce maigre salaire serait à l’origine de la corruption par des pots de vin qu’ils demandent aux administrés.
IX. Les déplacés du site de Gasenyi dans la commune de Rango, province de Kayanza demandent à l’évêque de Ngozi d’intervenir dans le conflit qui les opposent avec la paroisse de Gasenyi. Le curé de la paroisse a déjà sorti un communiqué interdisant ces déplacés de ne plus exercer leur commerce et l’élevage. Ces déplacés y voient un harcèlement pour qu’ils quittent le site qui se trouve dans la parcelle de la paroisse.
X. Si ce terrain appartient à la paroisse de Gasenyi, cette paroisse devrait soumettre la question au gouvernement burundais, qui à son tour pourra chercher un autre terrain pour ces déplacés. C’est l’avis de Vital Nshimirimana, délégué général du Forum pour le renforcement de la société civile FORSC. Pour lui, ces déplacés internes ne peuvent pas retourner sur leurs collines d’origine parce que les conditions sécuritaires ne le permettent pas.
XI. Les agriculteurs de la province de Kayanza s’indignent contre la mesure du ministère de l’Agriculture portant fixation des prix fixes des denrées alimentaires. Ces agriculteurs demandent au ministère de les laisser librement négocier les prix avec leurs clients.