I. Les arrestations des habitants des communes qui ont été attaquées par des rebelles depuis la semaine dernière, inquiètent. Parmi les cibles de ces arrestations, des jeunes élèves en vacances de la commune de Mugamba, des membres du parti CNL et bien d’autres personnes soupçonnées d’être des opposant du régime du CNDD-FDD. Ils sont accusés de collaborer avec ces rebelles.
II. Rien n’est surprenant que le pouvoir de Gitega traque abusivement les personnes d’une même ethnie après des attaques des rebelles. C’est ce qu’annonce Anchaire Nikoyagize, président de la ligue Iteka. Ce défenseur des droits de l’homme précise que les dirigeants actuels ont été toujours caractérisés par une haine ethnique.
III. L’épouse du secrétaire communal de Bugenyuzi dans la province Karuzi au Centre Est du pays a été violement battue par son époux. Elle a été évacuée à l’hôpital par des voisins. Le tortionnaire n’est pas inquiété parce qu’il est à la fois secrétaire communal et imbonerakure du CNDD-FDD. Les voisins et ses proches demandent que cette femme soit protégée et que justice lui soit rendue.
IV. Le mouvement des femmes et filles pour la paix et la sécurité au Burundi dirigé par Marie Louise Baricako, interpelle les autorités du pays à suspendre de ses fonctions ce secrétaire de la commune Bugenyuzi Gélase Nsengiyumva et le traduire devant la justice, car il peut aller jusqu’à éliminer physiquement sa femme. Et, le gouvernement burundais a ratifié les instruments internationaux interdisant de tels traitements dégradants de la personne humaine.
V. Les slogans du nouveau gouvernement en vogue devraient être expliqués suffisamment pour en faire un mode de gouvernance. Faustin NDIKUMANA, qui suit de près les questions économiques et de bonne gouvernance, estime que les slogans des nouvelles autorités sont une affaire de tous les Burundais et non des militants du parti au pouvoir. Faustin NDIKUMANA fait allusion aux slogans du chef de l’Etat et membres de son gouvernement littéralement l’ETAT MVYEYI, l’ETAT NKOZI pour expliquer respectivement l’Etat providence et l’Etat laborieux.
VI. FAUSTIN NDIKUMANA demande que ces slogans soient des réponses aux besoins de la population.