Edition quotidienne

Journal du 1er sept 2023

Publié le 1 septembre 2023 par Rédaction
I. Quinze personnes ont été assassinées, 11 arrêtées abusivement et 10 autres torturées. Cela transparait dans un rapport du mois d’Août dernier, un rapport rendu public ce vendredi par l’ONG Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture au Burundi. Les jeunes Imbonerakure du CNDD-FDD sont cités parmi les auteurs de crimes d’assassinat. Anitha Gateretse, coordinatrice de l’ACAT-Burundi dit que son organisation a été surprise par les propos du président Evariste Ndayishimiye lors des récentes cérémonies de la journée des Imbonerakure, propos encourageant les activités de ces jeunes alors qu’ils ne cessent d’être cités comme étant des auteurs des crimes d’assassinat au Burundi.
II. Neuf travailleurs du secteur de la justice dans les provinces de Gitega et Karusi sont emprisonnés depuis hier jeudi à la prison centrale de Gitega. Les raisons de leur incarcération ne sont pas bien élucidées.
III. Le budget général de l’Etat exercice 2023-2024 est fantaisiste et exorbitant. C’est ce que constatent beaucoup d’habitants de la province de Kayanza qui regrettent que ce soit la population qui va en subir les conséquences, étant donné que les recettes pour financer ce budget proviendront des taxes et impôts. La population craint que le gouvernement va hausser sans cesse les taxes et les impôts sur les prix des produits sur le marché et que cela aura un impact négatif sur la vie de la population, vivant déjà dans une misère sans nom.
IV. Pour l’expert en économie André Nikwigize, la préparation du budget de l’Etat de 2023-2024 semble n’avoir pas tenu compte du contexte de morosité économique que traverse le pays. Il insiste sur les signes qui prouvent que l’économie est réellement moribonde, à commencer par la hausse discontinue des prix et la paupérisation de la population. Il s’étonne ainsi que le même budget a négligé les secteurs qui auraient pu permettre de développer le pays.
V. Par ailleurs, le même budget prévoit un prélèvement d’impôt que l’expert considère comme exagéré, compte tenu de la même paupérisation de la majorité des Burundais. Pour André Nikwigize, ce budget n’a aucunement l’intention de développer le pays, il a d’autres visées qui n’ont pas été dites.

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