Edition quotidienne

Journal du 20 février 2020

Publié le 20 février 2020 par Rédaction

I. Les membres du parti CNL dans la commune Nyabihanga, province Mwaro, expriment des plaintes contre l’administrateur de cette commune, Adrien Ntunzwenimana. Ceux qui veulent se faire élire aux communales, au poste de conseillers communaux, l’accusent de refuser de leur accorder des attestations de résidence, des documents pourtant exigés par la commission électorale nationale indépendante. Ces membres du CNL affirment que ces documents sont accordés uniquement aux membres du parti au pouvoir.

II. L’élevation de Pierre Nkurunziza au poste de Guide suprême du patriotisme, constitue un signe éloquent que ce président sortant veut partir pour rester très actif dans la gestion de la république du Burundi. Ce titre vient de lui être accordé par la chambre basse du parlement, un pouvoir qui rappelle celui du Guide suprême iranien Ali Khamenei, la plus haute autorité politique de ce pays.

III. Selon Frédéric Bamvuginyumvira, vice-président de la coalition de l’opposition CFOR-Arusha, le titre du guide suprême émane des relations entre le Burundi et l’Iran, qui a aussi élu le guide suprême de la révolution. Ce dernier dicte tout et éveille l’esprit de la révolution au pays.

IV. Fréderic Bamvuginyumvira affirme par ailleurs, que cette loi vient pour couvrir tous les crimes qui se sont observés depuis le début du régime de Pierre Nkurunziza en 2005. Bamvuginyumvira ajoute que Nkurunziza devrait plutôt être traduit en justice.

V. Deux personnes ont été enlevées par des hommes en uniforme dans l’après-midi de ce mercredi. Les mobiles de ces enlèvements et leurs lieux de détention ne sont pas encore connus. Les familles et amis des victimes sont inquiets et craignent pour leur sécurité.

VI. Plus de 10 membres du parti CNL d’Agathon Rwasa, de la zone Muyira, en commune Kanyosha, province Bujumbura, ont été arrêtés ce jeudi dans cette commune. L’arrestation est intervenue après une attaque armée perpétrée ce mercredi, dans cette commune de Kanyosha. Aimé Magera, un des leaders de ce parti, affirme que c’est un plan du parti au pouvoir pour pouvoir arrêter les militants du CNL. Magera explique que cette attaque a été préparée et exécutée par les jeunes Imbonerakure, qui étaient armés et des agents du service national des renseignements.

VII. Ce jeudi fait le 122e jour d’incarcération des 4 reporters du journal Iwacu. Voilà y a trois semaines, ils ont été condamnés à 2 ans et demi de prison et une amende d’un million de francs chacun par le tribunal de grande instance de Bubanza. Pour rappel, ils ont été arrêtés le 22 octobre dernier à Bubanza. Ils se rendaient en commune Musigati pour un reportage sur des affrontements qui opposaient des rebelles et les forces de l’ordre. Christine Kamikazi, Agnès Ndirubusa, Thérence Mpozenzi et Egide Harerimana sont accusés de tentative de complicité d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat.

VIII. Une nouvelle coalition dénommée Kira-Burundi vient de voir le jour. Elle est composée de 4 partis politiques et vient de se faire enregistrer au ministère de l’intérieur. Aloys BARICAKO, président du parti RANAC, membre de cette coalition, explique que l’union fait la force parce que la force d’un seul parti ne suffit pas. Cette coalition vient renforcer leur travail en synergie lors des prochaines élections.

IX. L’interdiction à une partie des politiciens de rentrer au pays cache des motifs politiques. Le régime aurait peur qu’ils rentrent pour soutenir son opposition. L’avis est de Marie Louise Baricako, présidente du mouvement des femmes et filles pour la paix et la sécurité au Burundi, après le blocage de Jérémie Ngendakumana à Kampala. Elle rappelle que ces élections en cours de préparations, ne sont pas de nature à résoudre le conflit. Pour elle, il faut absolument un cadre de dialogue pour discuter les dommages de la crise déclenchée en 2015.

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