I. L’ancien chef de l’Etat burundais Pierre Buyoya, alerte sur la violation systématique de l’accord d’Arusha, qui avait contribué au rétablissement de la paix au Burundi depuis son adoption. Il a récemment adressé une lettre au médiateur dans le conflit burundais, pour lui rappeler son rôle de protéger cet accord. Président Pierre Buyoya illustre cette violation par un procès contre certaines personnalités, qui sont selon lui accusées injustement d’avoir participé dans l’assassinat du président Melchior Ndadaye.
II. Une plateforme qui s’appelle IYAKURE TV, s’approprie ces derniers jours des productions de la Radio Inzamba Agateka Kawe. Elle s’attribue des journaux de la Radio Inzamba pour les poster sur leur adresse de You tube. Alexandre Niyungeko, Directeur de la Radio Inzamba, qualifie l’acte de tricherie ridicule. Alexandre Niyungeko en profite pour tranquilliser le public auditeur de la radio Inzamba.
III. Libération ce lundi du correspondant de la radio Isanganiro dans la province de Karusi, Blaise Pascal KARARUMIYE. Il a été relâché après cinq jours d’incarcération. C’est après avoir comparu chez le gouverneur de la province, entouré des administrateurs communaux ainsi que le procureur qui l’avait arrêté. Blaise Pascal KARARUMIYE avait été arrêté après un reportage sur des malversations dans les coopératives Sangwe affiliées au parti présidentiel.
IV. Innocent Muhozi, le président de l’Observatoire de la presse burundaise, dit que les arrestations intempestives contre les journalistes, sont une façon de les traumatiser pour qu’ils travaillent en sachant qu’il n’y a plus de liberté de la presse. Pour Innocent Muhozi, à l’heure qu’il est, l’abus de pouvoir est à l’origine de ces emprisonnements tous azimuts.
V. Les 4 reporters du journal Iwacu totalisent ce lundi 91 jours d’incarcération. Pour rappel, ils ont été arrêtés le 22 octobre dernier à Bubanza, en compagnie de leur chauffeur qui a été mis en liberté conditionnelle. Ils se rendaient en commune Musigati, pour un reportage sur des affrontements qui opposaient des rebelles et les forces de l’ordre. Le ministère public a requis 15 ans de réclusion criminelle contre Christine Kamikazi, Agnès Ndirubusa, Terence Mpozenzi et Egide Harerimana. Ils sont poursuivis pour complicité d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat.
VI. Des militaires qui donnent des informations aux radios RPA et Inzamba sont dans le collimateur de l’adjoint du commandant du 54e bataillon du contingent burundais, qui participe à la Mission de l’Union africaine en Somalie. Lors d’une causerie morale organisée à l’endroit des militaires de deux compagnies ce lundi à Selegero, cet officier et les commandants de ces deux compagnies ont mis en garde les militaires qui rapportent ce qui se passe au sein du contingent burundais en Somalie. Ces militaires sont considérés comme des ennemis du pays. Un des militaires qui a participé à cette rencontre qui a duré 3 heures, affirme avoir été déçu par les propos tenus par leurs supérieurs.
VII. D’ici le 28 février prochain, donc dans cinq semaines, le commandement des forces de l’AMISOM va diminuer son contingent de mille hommes. Cela apparait dans un message du commandant des forces de l’AMISOM du 15 janvier 2020. Tous les pays contributeurs de troupes vont voir leur effectif diminué. L’Ouganda va retirer 296 militaires, l’Erythrée 212, le Burundi 202, le Kenya 198 et Djibouti 92. Les effectifs de l’AMISOM qui s’élèvent à dix-neuf mille quatre cents soixante et un resteront à dix-huit mille quatre cents soixante et un. Pour rappel, l’année dernière, le Burundi avait été obligé par l’Union Africaine de retirer mille hommes de ces troupes du contingent AMISOM. Une décision exécutée après moult protestations des autorités burundaises tant civiles que militaires, justifiant que c’était une injustice faite à l’endroit du contingent burundais.
VIII. Un champ d’arachide d’un responsable du parti CNL, sur la colline Gihosha en commune et province Kirundo, a été méchamment détruit dans la nuit de ce dimanche. Nos sources dans cette commune indiquent que les présumés auteurs sont des Imbonerakure. Les habitants de cette localité demandent que ce type d’acte ne reste pas impuni.
IX. Le ministre burundais de l’Intérieur a rencontré ce lundi certains réfugiés burundais du camp de Kakuma au Kenya. La rencontre du ministre Pascal Barandagiye a eu lieu dans un bureau du HCR, c’était à 11 heures ce matin, heure de Nairobi. Certains Burundais de ce camp déplorent que les participants à la réunion avec le ministre aient été soigneusement sélectionnés. Leur choix n’a pas tenu compte des questions qui hantent les réfugiés burundais vivant dans ce camp de Kakuma.