Edition quotidienne

Journal du 20 nov 2020

Publié le 20 novembre 2020 par Rédaction
I. L’horizon s’assombrit pour les employés de la société ONATEL. Au bord de la faillite, l’Office national des télécommunications est sommé de concevoir rapidement une proposition en vue de sa réhabilitation. De leur côté, les responsables syndicaux de l’ONATEL dénoncent certaines décisions du gouvernement, qui ont littéralement affaibli la santé financière de cette société. Son personnel accuse trois mois d’impayés de son salaire. 
II. La mauvaise organisation des entreprises para-étatiques et la non séparation des postes politiques et des postes techniques, font partie des causes majeures qui font que les entreprises  publiques tombent régulièrement en faillite. C’est l’analyse de Faustin Ndikumana, expert économiste qui regrette que même les organisations de contrôle de l’Etat ne font pas correctement leur travail d’inspection. Faustin Ndikumana le dit à la suite de la visite du premier ministre Alain Guillaume Bunyoni à l’Onatel.
III. Le gouvernement burundais décide unilatéralement la fermeture définitive du bureau de l’Envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies. La mesure sera effective le 31 décembre 2020. Dans une note verbale que le ministre des Affaires étrangères a adressée au secrétaire général de l’ONU voilà trois jours, Albert Shingiro indique que le Burundi n’a plus besoin d’une équipe politique des Nations unies, mais juste d’un appui sur son plan de développement. 
IV. C’est une décision qui pourrait isoler davantage le pays sur le plan international. C’est la crainte de Frédéric Bamvuginyumvira. L’ancien vice-président du Burundi indique que le gouvernement prend un risque énorme en chassant les organisations internationales et les donateurs du Burundi. 
V. L’organisation Amnesty international lance une campagne de plaidoyer de deux mois pour les personnes victimes de leur lutte pour les droits d’autrui. Parmi dix personnes de dix pays du monde qui sont visées par la campagne, figure le défenseur des droits humains burundais Germain Rukuki, qui est en détention depuis 2017. L’organisation plaide donc pour leur libération. Rachel Nicholson, chercheuse sur le Burundi au sein de l’organisation Amnesty international.  
VI. Cette pensée pour nos quatre consœurs et confrères du journal Iwacu qui totalisent aujourd’hui 396 jours d’incarcération. Ils sont accusés de tentative impossible de complicité d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat. Ils ont été condamnés à deux ans et demi de prison et à une amende d’un million de francs burundais chacun.
VII. Quatorze organisations de la société civile indépendante ont produit un rapport alerte sur le travail de la commission vérité réconciliation CVR en sigle au Burundi. Vital Nshimirimana qui parle au nom de toutes ces organisations, indique que la CVR veut faire accepter que les massacres de 1972 constituent un génocide des hutu, en voulant toutefois occulter tous les crimes du régime actuel. La CVR essaie de raviver les tensions interethniques au lieu d’être un outil de réconciliation. Vital Nshimirimana parle au nom de ces quatorze organisations signataires de ce rapport.
VIII. Ces organisations demandent au Nations Unies et à l’Union Africaine d’intervenir pour que la CVR soit réellement un outil de réconciliation. Vital Nshimirimana.
IX. Le 20 Novembre de chaque année, le monde célèbre la journée internationale dédiée aux  droits de l’enfant. Au Burundi, les droits de l’enfant ne sont pas respectés alors qu’on observe encore des mères qui abandonnent leurs bébés. Le constat est fait par l’observatoire de lutte contre la criminalité transnationale. Prime MBARUBUKEYE, représentant légal de cette organisation demande au Gouvernement, de sensibiliser  les administratifs à la base pour le strict respect de la convention relative aux droits  de l’enfant.
X. Un climat de méfiance se fait sentir entre le chef de secteur de Gashasha de la commune Rumonge et les jeunes imbonerakure. Ces derniers accusent l’administratif, de corruption et d’appropriation du patrimoine de cette commune. Une situation qui a déjà entraîné l’emprisonnement de quelques-uns  de ces Imbonerakure. 

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