I. Les délégations du Rwanda et du Burundi se sont rencontrées à la frontière burundo-rwandaise Gasenyi-Nemba dans la province Kirundo. Les ministres des relations extérieures des deux pays voisins étaient à la tête de ces deux délégations. La question au centre de la rencontre était la relance de la coopération bilatérale qui n’est pas au beau fixe depuis 2015. Chacun des deux pays accuse l’autre de soutenir ceux qui perturbent la sécurité de l’autre pays.
II. Seize personnes, parmi elles l’ancien président Pierre Buyoya, accusées de l’assassinat du président Melchior Ndadaye, ont été condamnées à perpétuité ce lundi par la cour suprême. Trois d’entre elles ont été condamnées à une peine de servitude pénale de 20 ans ; une autre a été acquittée.
III. « La justice n’a jamais été indépendante devant un pouvoir médiocre » C’est l’explication de Charles Mukasi, ancien président du parti UPRONA, qui figure sur la liste des 16 personnes condamnées à perpétuité par la cour suprême, dans ce procès d’assassinat du président Melchior Ndadaye. Charles Mukasi ne compte pas interjeter appel devant un plan préétabli par le parti CNDD-FDD.
IV. Le réseau des citoyens probes demande la libération sans condition de l’ancien député Fabien Banciryanino, qui totalise aujourd’hui 13 jours à la prison centrale de Mpimba. Gervais Nibigira, vice-président du RCP dit que l’ancien député est emprisonné injustement. Il estime que les députés devraient se lever comme un seul homme pour défendre les droits des élus du peuple et surtout demander la libération de Fabien Banciryanino.
V. Les 4 journalistes du groupe de presse Iwacu sont incarcérés depuis 365 jours à la prison de Bubanza. Ils ont été condamnés par le tribunal de grande instance de Bubanza et doivent purger une peine de 2ans et demi, et payer une amende d’un million de FBU chacun. Ils ont été arrêtés le 22 octobre 2019 à Bubanza, alors qu’ils se rendaient en commune Musigati, couvrir les affrontements entre les forces gouvernementales et les rebelles. Ces 4 journalistes Christine KAMIKAZI, Agnès NDIRUBUSA, Térence MPOZENZI et Egide HARERIMANA sont accusés de tentative d’atteinte à la sécurité intérieure de l’état. Les organisations internationales des droits de l’homme et des professionnels des médias trouvent qu’ils sont emprisonnés injustement et ne cessent de demandent qu’ils soient libérés sans condition.
VI. La commission des terres et autres biens CNTB a organisé une réunion ce mardi 20 0octobre à l’intention des membres des représentants de la justice, de l’administration et de la police œuvrant en province Makamba. Comme le souligne Dieudonné Mbonimpa, porte-parole de cette commission, l’objectif est d’informer les nouveaux élus ; du travail qu’ils vont mener ensemble pendant le reste du mandat de la commission. Cette réunion s’est tenue en province de Makamba ; une province qui compte plus de la moitié des contentieux sur les terres et autres biens au niveau national.
VII. Grogne chez les réfugiés burundais vivants au camp de Mulongwe en république démocratique du Congo. A l’origine ; une grève des policiers et des agents chargés de la sécurité au sein de ce camp appelé Sungusungu. Ces policiers viennent de passer trois mois sans toucher leurs salaires. Aucun véhicule ne peut entrer à l’intérieur de ce camp et certains policiers commencent à soutirer de l’argent auprès de ces réfugiés. Selon un témoin, les réfugiés burundais demandent à la société CNR qui se charge de leurs salaires d’assurer leur paiement.