Edition quotidienne

Journal du 20 sept 2023

Publié le 20 septembre 2023 par Rédaction
I. Un incendie accidentel s’est déclaré dans l’après-midi de ce mercredi au Petit Séminaire St Pie X de Muyinga, dans le dortoir abritant 14 finalistes. Cet incendie a totalement consumé tous les effets qui s’y trouvaient selon une source sur place. Les autres dortoirs hébergeant le reste des élèves ont pu être protégés grâce au concours de la population environnante et des élèves, indique-t-on. La police de la protection civile, n’a pas pu se rendre sur les lieux car, selon des sources policières, son véhicule anti-incendie vient de passer plusieurs mois en réparation à Bujumbura. L’on ignore toujours les circonstances de cet incendie.
II. ‘’Un adversaire vaincu, jusqu’où ira le président Evariste Ndayishimiye ?’’ C’est la question que se pose l’Initiative pour les droits humains au Burundi dans son dernier rapport sur les droits de l’homme au Burundi. Pour l’IDHB, dès le départ, la stratégie de président Ndayishimiye a été de se livrer à de grands gestes publics et à des discours théâtraux, au cours desquels il professe son engagement personnel en faveur des réformes. Mais, comme le regrette Carina Tertsakian, chercheuse au sein de l’IDHB, sa réticence à imposer des réformes profondes en matière de droits humains remet en question ses engagements verbaux.
III. Il ne faut attendre aucune vérité des propos de Pierre Claver Ndayicariye, président de la Commission vérité et réconciliation CVR sur ce qui s’est passé en 1972, puisque son objectif est de dénaturer ou de contourner la réalité. C’est du moins la réaction de Charles Mukasi, ancien président du parti UPRONA. Il le dit après les propos lancés par Pierre Claver Ndayicariye avant-hier lundi au palais des congrès de Kigobe devant les 2 chambres du parlement réunies. Il présentait le rapport d’activités de la CVR durant les 4 dernières années. Pierre Claver Ndayicariye avait dit que les réfugiés rwandais qui étaient au Burundi ont trempé dans ce qu’il appelle génocide des hutus en 1972. Ce que Charles Mukasi considère comme un mensonge grossier.
IV. Le Forum pour le renforcement de la société civile FORSC va dans le même sens, il trouve que les propos de Pierre Claver Ndayicariye sont honteux et ne visent qu’à cultiver et raviver la haine entre les ethnies. Me Vital Nshimirimana, délégué général du FORSC.
V. Bientôt, des solutions pour venir à bout des départs massifs des médecins burundais à l’étranger seront annoncées. C’est ce qu’a déclaré la ministre de la Santé. Dr Sylvie Nzeyimana répondait mardi aux députés sur la situation dans le domaine de la santé. Selon elle, une enquête a montré que 130 médecins avaient quitté le pays en trois ans. Néanmoins, elle a précisé que le phénomène est nouveau.
VI. En réaction aux propos de la ministre de la Santé, Libérat Ntibashirakandi, professeur d’universités vivant en Europe, indique que rien d’autre ne peut justifier le départ en masse des médecins burundais si ce n’est l’insécurité qui règne au Burundi, la pauvreté et les salaires insignifiants. Selon lui, les intellectuels burundais sont appréciés à l’étranger pour leur savoir-faire.
VII. La pandémie du choléra commence à se manifester dans la ville de Rumonge au sud du pays où un cas est déjà rapporté. Les autorités administratives indiquent avoir déjà arrêté des stratégies pour empêcher sa propagation. Toutefois, la population dit craindre que la situation ne s’empire. Une crainte qui s’explique par le fait que les habitants viennent de passer plusieurs jours sans eau.
VIII. Une carence de viande de vache prévaut dans les marchés de la ville de Rumonge. Selon des habitants, ils n’arrivent plus à en trouver comme ils le souhaitent. Les vendeurs de viande quant à eux indiquent que le bovin se fait de plus en plus rare. Selon les grossistes en gros bétail, ils font face à un manque de shillings tanzaniens pour effectuer leurs achats de vaches.
IX. Le monde des médias burundais est en deuil. Le journaliste Olivier Nkengurutse n’est plus. Il est décédé ce mercredi en Belgique des suites d’une longue maladie. Olivier Nkengurutse avait travaillé comme reporter-présentateur dans les médias CCIB FM Plus, télévision Renaissance, Rema FM, ainsi qu’à la radio Isanganiro, jusqu’en 2015. Dans la foulée de la répression contre les manifestations contre le 3e mandat de Pierre Nkurunziza, il a été arrêté et torturé. Il a alors fui le pays vers la Belgique après sa libération. La radio Inzamba présente ses sincères condoléances à la famille éprouvée.

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