I. La Fédération Internationale des Journalistes FIJ préoccupée par le maintien en détention des 4 journalistes du groupe de presse Iwacu. La cour d’appel de Ntahangwa a en effet rejeté hier la demande de libération des 4 journalistes. Par contre, elle a décidé de la mise en liberté provisoire de leur chauffeur. La FIJ estime que ces journalistes sont injustement incarcérés et appelle à leur remise en liberté. Ernest SAGAGA est chargé du département des droits de l’homme et de la sécurité des journalistes à la Fédération Internationale des Journalistes.
II. Environ 260 maisons ont été marquées par une croix ou des dessins de cercueil sur toutes les collines de la commune Busiga de la province Ngozi. Selon un habitant de cette commune qui s’est confié à la croix rouge, ces dessins sont sur les maisons des membres des partis de l’opposition : CNL, Uprona ou d’autres personnes dites «ibipinga» qui ne sont membres d’aucun parti.
III. Le Rwanda n’a pas d’intérêts précis à attaquer les positions militaires de l’armée burundaise. Aujourd’hui, si l’armée burundaise connait des attaques, cela s’explique par le processus de négociation qui n’a jamais abouti depuis 2015. C’est l’analyse de Méthode Ndikumasabo, ancien officier de l’armée burundaise et juriste. Quelques heures après l’attaque de lundi dans la réserve naturelle de la Kibira, le directeur de la communication au ministère des Forces de défense nationale, Emmanuel Gahongano, avait en effet déclaré que les assaillants étaient venus du Rwanda et y étaient retournés après l’attaque. Selon Méthode Ndikumasabo, le gouvernement burundais et ses acolytes ont tort d’accuser les voisins parce qu’ils savent bien qu’il y a des mouvements rebelles burundais qui se sont déjà déclarés.
IV. De son côté, Pierre Claver Nahimana, président du parti Sahwanya FRODEBU, estime que combattre les groupes armés ne suffit pas. Le gouvernement devrait initier une politique de réconciliation entre les burundais de l’intérieur du pays et ceux de l’exil pour une solution durable à ces guerres.
V. Quels sont les droits et les responsabilités des femmes réfugiées ? C’est pour répondre à cette question qu’un atelier d’échanges a été organisé par l’association ACAT Burundi. L’atelier rassemble une trentaine de femmes burundaises refugiées au Rwanda. Les femmes saluent l’initiative de ces travaux.