Edition quotidienne

Journal du 21 avril 2020

Publié le 21 avril 2020 par Rédaction

I. Dans une conférence de presse animée ce mardi, le ministre de la santé publique Thaddée Ndikumana, a indiqué que 5 nouveaux cas ont été testés positifs au Covid-19.  Il a en même temps annoncé que 4 parmi les cinq alités sont guéris. Il remercie l’équipe médicale et demande à la population burundaise d’observer à la lettre les mesures d’hygiène.

II. Les chiffres des cas testés positifs au Covid-19 dans la communauté de l’Afrique de l’Est ne cessent d’augmenter. Ces chiffres varient et diminuent dans les pays qui ont scrupuleusement suivi des mesures de lutte contre ce fléau à temps.

III. Le Burundi occupe la 160ème place sur 180 pays en ce qui concerne la liberté de la presse, un recul considérable dans le classement mondial. Cela figure dans le rapport sorti ce mardi par l’organisation internationale « Reporters Sans Frontières ».

IV. Il n’y a rien d’étonnant de voir la place du Burundi en matière de la liberté de la presse, continuer à dégringoler, constate le président de l’Union Burundaise des journalistes UBJ, Alexandre Niyungeko. Pour lui, La liberté de la presse ne peut pas s’améliorer quand les journalistes sont quotidiennement persécutés et les médias muselés. Cela n’augure rien de bon pour la couverture médiatique des élections, ajoute-t-il.

V. Les 4 reporters du groupe de presse Iwacu totalisent ce Mardi 183 jours d’incarcération. Ils ont été condamnés le 30 Janvier à 2 ans et demi de prison, et d’une amande d’un million chacun, par le tribunal de grande instance de Bubanza. Le siège était constitué de Parfait Muvunyi comme son président, Ihuwitonze Eric et Kaneza Clarisse en même temps la présidente du tribunal de grande instance de Bubanza. Le substitut du procureur à Bubanza, Ntamikevyo Jean Marie Vianney, leur avait requis une peine d’emprisonnement de 15 ans. Pour rappel, ils ont été arrêtés le 22 octobre dernier à Bubanza. Ils se rendaient en commune Musigati, pour un reportage sur les affrontements qui opposaient des rebelles et les forces de l’ordre. Christine KAMIKAZI, Agnès NDIRUBUSA, Thérence MPOZENZI et Egide HARERIMANA sont accusés de tentative d’atteinte à la sécurité intérieure de l’état.

VI. Des messages de haine et d’intolérance politique ont été scandés dans un meeting du parti au pouvoir, au stade Muremera de la province Ngozi, c’était samedi dernier. Agathon Rwasa le candidat du parti CNL, était visé par un surnommé Somali, présenté comme un ancien fidèle d’Agathon Rwasa converti en militant du CNDD-FDD. Pacifique Nininahazwe de la société civile, lui aussi cité dans ce meeting, accuse le parti au pouvoir de nourrir la haine ethnique à des fins électorales.

VII. Le parti UPRONA non reconnu par le gouvernement, estime que les prochaines élections présidentielles au Burundi ne seront pas crédibles et décide de ne pas y participer. Dans un communiqué sorti par ce parti, son président Charles Nditije demande aux Badasigana, de ne pas se laisser distraire par des dislocations que subit toujours ce parti de Rwagasore.

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