I. Cela fait cinq jours maintenant que l’on n’a aucune nouvelle du général Alain Guillaume Bunyoni, dont on a perdu la trace depuis lundi, jour du début de la fouille perquisition des résidences de l’ancien Premier ministre. Depuis, sa famille, enfants et femme sont enfermés dans l’une de ses résidences, sans le droit d’en sortir. Pour Eugène Nindorera, consultant international en matière des droits de l’homme, le harcèlement contre la famille d’Alain Guillaume Bunyoni viole la loi burundaise, car la poursuite judiciaire reste individuelle. Pour Nindorera, les bavures que le pays a connues dans le passé devraient cesser pour un Burundi meilleur. A signaler que certaines informations font état de la possible arrestation du général Alain Guillaume Bunyoni. C’est le cas du Forum pour la conscience et le développement. Le FOCODE cite des membres de la famille de l’ancien Premier ministre qui demandent au gouvernement de veiller sur la sécurité du leur et de faire preuve de transparence dans la détention d’Alain Guillaume Bunyoni. Celui-ci, toujours selon le FOCODE, aurait été arrêté dans Bujumbura Rural.
II. Pour espérer de sortir de la crise politique et socioéconomique, le Burundi doit impérativement appliquer à la lettre les prescrits de l’Accord d’Arusha. C’est l’une des recommandations au terme d’une conférence internationale qui rassemble à Bruxelles des Burundais venus de divers coins du monde.
III. La Commission vérité et réconciliation est devenue un outil du CNDD-FDD. Et toutes les actions qu’elle mène ne concernent que ce parti. C’est le regret de Léonce Ngendakumana, vice-président du parti FRODEBU. Il l’a dit en marge de cette conférence internationale sur l’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi à laquelle il participe depuis jeudi, à Bruxelles en Belgique. Pour Léonce Ngendakumana, la CVR travaille avec l’objectif de plaire à une ethnie et d’en frustrer une autre. Or, selon lui, ce n’est pas ce qui est prévu dans l’Accord d’Arusha.
IV. Le collectif des avocats pour la défense des victimes de crimes de droit international commis au Burundi est préoccupé par des discours de haine prononcés par les autorités burundaises et les membres du parti au pouvoir, visant à intimider et parfois déshumaniser leurs adversaires, ce qui peut constituer une incitation directe à commettre un génocide si rien n’est fait. Lecture de Me Félix Niyonkuru, membre du CAVIB après un colloque des membres de ce collectif autour du crime de génocide dans la région, en marge des 100 jours de commémoration du génocide commis contre les Tutsis au Rwanda voisin. Il demande au gouvernement burundais de mettre en place des politiques et outils juridiques visant à décourager ce genre d’attitude des autorités du pays.
V. Le vice-président du FRODEBU s’est également exprimé sur la fonction de l’actuel Vice-président. Il indique que c’est un poste qui n’est prévu nulle part dans la Constitution, comme c’est le cas des autres hautes personnalités. Pour Léonce Ngandakumana, les termes de référence de ce poste devraient êtres clairement définis, ou alors il devrait être purement et simplement rayé.
VI. Le domicile d’un certain Roger Nizigiyimana, résidant sur la colline Rutoke, zone Rugari en commune et province Muyinga, a été incendié la nuit de mercredi à jeudi par de criminels non encore identifiés. Les faits sont rapportés par une source administrative à Rugari. Le propriétaire qui se dit victime de persécution, dit être très effrayé par cette forme de criminalité qui resurgit dans cette localité. Il ya 2 ans, sur cette même colline, des criminels avaient incendié une maison et 5 personnes d’une même famille avaient péri dans l’incendie.
VII. L’ex-gérant de la microfinance FADECO, Fonds d’appui au développement communautaire, en commune Giteranyi, de la province Muyinga, a été arrêté mercredi en province de Mwanza en Tanzanie par la police de ce pays. Il était en cavale depuis dix jours après avoir subtilisé plus de 36 millions de francs burundais dans les caisses du FADECO. La police tanzanienne l’a remis le même jour aux autorités communales de Giteranyi, selon des sources concordantes. Une satisfaction mitigée chez les sociétaires du fonds dont certains croient qu’il est encore possible de récupérer leur épargne.
VIII. Les travailleurs de l’hôpital Prince Régent Charles en mairie de Bujumbura dénoncent des écarts de conduite de la direction. Ils parlent notamment de détournement de fonds, de clientélisme, ou encore de politisation des services. Pour le personnel, si rien n’est fait dans l’urgence, l’Hôpital risque de tomber en faillite. Ils demandent l’intervention du président de la République.
IX. Il s’observe ces derniers jours un manque criant d’électricité dans les structures de santé au camp de réfugiés de Lusenda en République Démocratique du Congo. La situation est telle qu’actuellement les réfugiés doivent se munir de lampes-torches pour être traités la nuit. Ces réfugiés burundais craignent que les services d’urgence ne soient pas en mesure de sauver les patients. Ils demandent au HCR de résoudre ce problème pour le bien des réfugiés.