I. Le service national des renseignements confirme que l’un de ses employés, sans toutefois le nommer, est pour le moment dans les mains de la justice. Il est poursuivi pour avoir torturé deux membres du parti CNL, comme l’avait déjà constaté la commission nationale des droits de l’homme. Pierre Nkurikiye, porte-parole du ministère de la Sécurité, fait toutefois savoir que cet agent a agi à titre individuel, et que cela n’implique pas tout le service.
II. De son côté, le parti CNL condamne l’assassinat par torture de ces deux membres par les agents du service national des renseignements. Dans un communiqué rendu public ce lundi, le parti CNL exige la poursuite des auteurs de ce double assassinat par torture et la réparation pour les familles des victimes. Les deux victimes sont Augustin Matata de Buringa en commune Gihanga de la province Bubanza, et Innocent Barutwanayo de la commune Matongo en province Kayanza.
III. Trois personnes ont été blessées lors d’une fusillade qui a eu lieu la nuit de ce lundi à mardi au chef-lieu de la commune Muhanga dans la province Kayanza. Le tireur est un agent de transmission du commissaire de police dans cette commune. Des sources sur place indiquent que c’est ce commissaire qui lui a donné l’ordre de tirer dans la foule. Le commissaire visait particulièrement un homme qui s’était interposé dans une dispute entre le commissaire et un conducteur de taxi moto. Les victimes ont été transportées à l’hôpital régional de Ngozi, tandis que les dossiers des deux policiers sont devant la justice.
IV. La qualification des crimes de 1972 par la Commission vérité et réconciliation comme un génocide contre les hutu est un non-événement. C’est l’avis des organisations de la société civile burundaise. Mais pour Vital Nshimirimana, délégué général du Forum pour le renforcement de la société civil, cette qualification faite par Pierre Claver Ndayicariye risque de raviver les tensions ethniques au Burundi. Car cette qualification doit émaner d’un mécanisme onusien d’experts après une enquête indépendante fouillée. Vital Nshimirimana demande plutôt des enquêtes approfondies sur tous les crimes commis à des époques différentes pour connaître la réalité.
V. 134 personnes ont été testées positives au Covid-19, soit près de la moitié des 284 qui étaient allées se faire dépister hier lundi à l’hôpital de Rumonge. Cela s’ajoute à deux autres testées positives le matin de ce mardi et 62 de la semaine dernière, dans ce même hôpital. Ce qui fait un total de 198 cas positifs testés dans cet hôpital, en une semaine.
VI. La situation du Covid-19 qui s’empire dans le pays pousse les autorités à renforcer les mesures de lutte contre cette pandémie. C’est dans ce cadre que les chambres de sauna ont été fermées. Dans un point de presse animé ce mardi, Pierre Nkurikiye, porte-parole de ce ministère, a par ailleurs fait savoir que les lieux de grand rassemblement sont également interdits. Il a pointé du doigt les administratifs et les policiers qui ne respectent pas les mesures prises par le gouvernement.
VII. Grogne chez les habitants de la colline Susa dans la zone Murungurira en commune Ntega et Province Kirundo. Ces lamentations sont dues au vol du petit bétail et autres objets domestiques commis aux domiciles des habitants de cette colline. Un groupe de jeunes Imbonerakure et le responsable du parti CNDD-FDD sur la colline Susa sont pointés du doigt dans ces actes de vol.
VIII. L’Office burundais des recettes se réjouit de la collette des impôts et taxes pour cette année fiscale écoulée. Le commissaire général de l’OBR, Jean-Claude Manirakiza, l’a dit ce mardi. C’était à l’occasion de la journée dédiée au contribuable. Jean Claude Manirakiza ajoute que les prévisions fiscales qui étaient recommandées par le gouvernement ont été atteintes. Mais cet enthousiasme n’est pas partagé par Gabriel Rufyiri. Car pour le président de l’Observatoire de Lutte contre les malversations économiques, OLUCOME, il n’existe pas de justice fiscale au Burundi. L’activiste fustige les hauts placés qui, selon lui, ne paient pas d’impôts.
IX. Il s’observe un manque d’eau potable criant dans le camp de réfugiés de Mulongwe en République démocratique du Congo. Ces réfugiés craignent d’attraper les maladies des mains sales, comme le choléra, si rien n’est fait dans les plus brefs délais.