I. Les décisions qui seront prises dans le congrès du parti CNDD-FDD de demain vont prouver si réellement l’engagement du chef de l’Etat burundais de lutter contre la corruption est sincère, ou s’il s’agit d’un simple slogan. C’est du moins le résumé de plusieurs analystes de la politique burundaise qui se sont confiés à la Radio Inzamba Agateka Kawe.
II. « Les Burundais qui sont partis en Europe via la Serbie ont beaucoup dépensé alors qu’avec ces frais ils pouvaient réaliser de gros projets de développement ». Selon le chef de l’Etat, la somme minimale pour le voyage est évaluée à 8 millions. Evariste Ndayishimiye l’a dit à Gitega dans une croisade organisée par le parti CNDD-FDD depuis ce jeudi. Il conseille aux Burundais d’être courageux pour pouvoir gagner leur vie.
III. Il ne suffit pas d’avoir de l’argent dans un pays où la population est sous le terrorisme de la milice Imbonerakure. C’est la raison pour certains Burundais, qui sont passés par la Serbie, de partir demander asile en Europe. Ils affirment qu’ils ont fui la situation sécuritaire qui ne garantit pas un quelconque développement même si on avait de l’argent. Pour ce Burundais contacté par la radio Inzamba, le président Ndayishimiye ne devrait pas s’en prendre à ceux qui ont fui, il devrait plutôt améliorer les conditions sécuritaires.
IV. Le président de la République Evariste Ndayishimiye ne devrait pas s’en prendre aux jeunes Burundais qui vont en Europe pour chercher de l’emploi, il devrait arrêter et punir le groupe de gens qui sont en train de détourner les biens de l’état. C’est l’analyse de Faustin Ndikumana, président de l’organisation Parole et Actions pour le Réveil des Consciences et l’Evolution des Mentalités (PARCEM). Pour lui, le départ de jeunes Burundais vers l’Europe est l’une des conséquences du manque d’emploi, le pouvoir du CNDD-FDD n’ayant pas de vision de développement de la jeunesse.
V. Une sexagénaire qui était connue sous le nom de Marguerite Mpawenimana et sa petite-fille âgée de 8 ans sont décédées dans la soirée de ce vendredi, après avoir été foudroyées. Cela s’est passé sur la colline Mugongo de la commune Kabarore en province Kayanza, lors d’une pluie orageuse. Au cours de cette même semaine, d’importants dégâts ont été enregistrés mercredi dans les communes de Gahombo et Gatara, suite à une pluie diluvienne mêlée à de la grêle qui s’est abattue sur ces localités. Des champs de diverses cultures s’étendant sur une superficie de 900 hectares, selon l’administration, ont été littéralement abîmés sur sept collines. Cette situation a laissé plus de 1300 ménages dans la désolation totale, toujours selon le rapport de l’administration.
VI. Trois hommes dont deux sont respectivement originaires des communes Giteranyi en province de Muyinga et Bugabira en province Kirundo et un troisième qui dit être un sans-abri, sont depuis ce vendredi en garde à vue au commissariat de police de Ngozi. Et pour cause, ils ont été trouvés cachés dans un bâtiment encore en cours de construction du chef de la colline Rusuguti en zone urbaine de Ngozi. Celui en provenance de la colline Giteranyi a déclaré à la police que c’est un enseignant. Mais la police, elle, les soupçonne d’être des malfaiteurs. A cet effet, le commissaire communal de police à Ngozi demande aux propriétaires des maisons en chantiers de les fermer, afin de barrer la route aux personnes qui pourraient s’en servir pour perturber la sécurité.
VII. Est-ce la fin du calvaire des réfugiés burundais vivant en Tanzanie ? Les autorités tanzaniennes viennent d’annoncer une formation sur les droits des réfugiés, au camp de Nduta. Pour eux, la prise de conscience de ces droits doit être réciproque, pour que la persécution qu’ils subissent depuis longtemps cesse. C’est en tout cas ce qu’espère ce réfugié qui témoigne sur nos ondes.
VIII. Le mini-magazine « Au cœur de la société » revient sur la décision du ministère de la justice sur la libération des détenus accusés de délits mineurs.