I. Le président de la CENI demande la patience des burundais pour pouvoir communiquer les résultats de ce triple scrutin. Pierre Claver Kazihise explique qu’il s’agit d’un travail qui exige des calculs avec compilations des chiffres issus des différents bureaux de vote au niveau des communes. Le président de cette commission nationale électorale rappelle que les journalistes n’ont droit que de communiquer les résultats émanant de responsables de la CENI au niveau communal.
II. Certains militants du parti CNL, essentiellement les mandataires politiques dans les différents bureaux de vote, ont été interpellés et d’autres intimidés dans plusieurs coins du pays pour apposer leurs signatures sur les procès-verbaux, confectionnés par les présidents des bureaux de vote. Dans d’autres coins, ils ont été mis à l’écart lors du comptage des voix. Ce qui pourrait créer des doutes sur la véracité des publications de la commission nationale électorale indépendante.
III. Le tribunal de Grande instance de Rumonge a acquitté dans la soirée de ce mercredi, 9 mandataires du parti CNL qui étaient poursuivis pour « perturbation des élections ». Pour Pacifique Nininahazwe, le pouvoir en place les a arrêtés avec la seule intention de faciliter la fraude, pour qu’il n’y ait pas de militants du parti CNL qui observent au moment du comptage des voix.
IV. La Fondation des droits de l’homme Robert Francis Kerry Kennedy demande la libération de Cathy Kezimana, la militante du parti CNL incarcérée. Dans une déclaration sortie par cette fondation, elle se dit préoccupée par des répressions commis contre les opposants.
V. Les élections du Burundi ne peuvent en aucun cas être crédibles selon Doudou Diène, président de la commission d’enquêtes sur le Burundi. Il précise entre autres que les élections sans observateurs étrangers, qui se déroulent dans un contexte de violence sont faussées à l’avance. Doudou Diène s’exprimait à la veille de la tenue des élections sur la radio allemande Deutsche Welle.
VI. Le gouvernement belge dit avoir suivi de près le triple scrutin organisé ce mercredi au Burundi. Dans un communiqué signé par le ministère des relations extérieures ce jeudi ; la diplomatie belge demande à ce que la volonté du peuple soit respectée pour que le pays retrouve sa stabilité politique et institutionnelle.
VII. Les 4 reporters du groupe de presse Iwacu totalisent ce jeudi 213 jours d’incarcération. Ils ont été condamnés par le tribunal de grande instance de Bubanza le 30 janvier à une peine de 2 ans et demi de prison et une amende d’un million de Franc Burundais chacun. Le président du siège était Parfait Muvunyi, assisté par Ihuwitonze Eric et Kaneza Clarisse. Le substitut du procureur à Bubanza, Ntamikevyo Jean Marie Vianney, leur avait requis une peine d’emprisonnement de 15 ans. Pour rappel, ces journalistes du groupe de presse Iwacu avaient été arrêtés le 22 octobre 2019 à Bubanza. Ils se rendaient en commune de Musigati pour un reportage sur les affrontements qui opposaient des rebelles et les forces de l’ordre. Christine KAMIKAZI, Agnès NDIRUBUSA, Thérence MPOZENZI et Egide HARERIMANA sont accusés de tentative d’atteinte à la sécurité intérieure de l’état. Mais les défenseurs des droits de l’homme ; les organisations des professionnels des medias au niveau national et international, disent que ces journalistes sont injustement incarcérés et devraient être libérés sans conditions.