I. Grogne chez les détenus de la prison centrale de Gitega. Elle est due au mauvais comportement du représentant des détenus connu sous le nom de Japhet qui ne cesse de les rançonner. Selon des informations recueillies dans cette prison, celui qui veut un billet de sortie pour aller se faire soigner doit impérativement donner de l’argent à Japhet, tout comme ceux qui vendent quelques articles à l’intérieur de cette prison doivent lui laisser quelque chose. Pourtant, un des détenus qui a osé dénoncer cette mauvaise pratique a été conduit aujourd’hui dans un cachot de correction, ce qui n’a pas plu à une bonne partie des prisonniers. Curieusement, la direction de la prison continue de faire la sourde oreille malgré les remarques de plusieurs détenus à l’égard de leur représentant.

II. La grève de la faim de quatre jours, décrétée par les femmes détenues dans la prison de Muyinga a commencé ce mardi. Ces dernières ont décidé d’aller jusqu’au bout, malgré une réunion tenue aujourd’hui entre le directeur de la prison et les représentants des prisonniers, tous confondus. Elles protestent contre les mesures de leur refuser de se faire soigner et de recevoir de la nourriture achetée à l’extérieur de la prison. Mesures prises hier par la chargée du service social, soutenue par la direction. Elles sont victimes d’être du côté de la journaliste Floriane Irangabiye incarcérée dans cette même prison.

III. Les femmes détenues dans la prison centrale de Muyinga méritent d’être écoutées au lieu d’être persécutées. C’est un appel du mouvement Inamahoro. C’est en réaction aux mesures prises depuis hier pour restreindre certains de leurs droits. Des actes qui les ont poussées à entamer ce mardi une grève de la faim de quatre jours. Pour Marie Louise Baricako, présidente du mouvement Inamahoro, ce mauvais traitement est contraire aux lois nationales et aux conventions internationales sur la protection des droits humains.

IV. Une fille soupçonnée d’infanticide est détenue au cachot du commissariat communal de la commune Mwumba en province Ngozi. Elle est originaire de la colline Gitwa de cette commune. Depuis que le crime avait été commis vendredi dernier, la fille avait fui vers le Rwanda voisin, dans une localité frontalière de la colline Gitwa. Son arrestation sur le territoire rwandais a été facilitée par les autorités locales.

V. Le parti CNL d’Agathon Rwasa dénonce les agissements qu’il qualifie d’éhontés qui caractérisent un groupe de dix dissidents. Ces derniers ont récemment annoncé qu’ils démettaient le président et le Secrétaire Général du Parti CNL de leurs fonctions. Dans une déclaration sortie ce mardi, le parti CNL souligne que les dix dissidents n’ont aucun droit de se réunir au nom du bureau politique, organe duquel ils ont été suspendus, et émettre un quelconque acte engageant le principal parti de l’opposition.