I. L’association de défense des droits des prisonniers APRODH a demandé au président Evariste Ndayishimiye d’user de son pouvoir pour que toute la lumière soit faite sur la mort des prisonniers dans la prison de Gitega. La demande a été faite samedi dernier, lors de sa rencontre avec les Burundais de la diaspora, à Bruxelles. Certaines familles des victimes réclament toujours que les leurs soient identifiés et enterrés dignement selon Pierre Claver Mbonimpa, président de l’APRODH. Il réclame par ailleurs que les débats de la rencontre du chef de l’Etat avec la diaspora de Belgique soient diffusés à la télévision nationale. Pierre Claver Mbonimpa indique que plusieurs sujets d’intérêt national ont été soulevés.
II. Le président du parti CNL clame haut et fort que son parti n’est pas responsable des manifestations hostiles au pouvoir burundais organisées à Bruxelles, ce samedi devant le conseil de l’Union Européenne. Dans un entretien accordé à la Radio Isanganiro, Agathon Rwasa indique également que son parti n’est pas associé aux groupes armés basés à l’est de la RDC. Il réagissait ainsi aux accusations du chef de l’Etat, à son retour du 6ème Sommet des chefs d’Etats de l’Union Africaine et de l’Union Européenne, tenu à Bruxelles, accusant le parti CNL d’avoir mobilisé des Burundais en exil pour faire des manifestations contre Gitega.
III. Le président Evariste Ndayishimiye devrait repenser la politique de cohésion nationale. C’est le souhait de Faustin Ndikumana, président de l’ONG locale Parole et action pour le réveil des consciences et l’évolution des mentalités, PARCEM. Pour lui, ce qui s’est passé lors de la dernière visite du président burundais en Belgique en marge du sommet entre l’Union européenne et les pays d’Afrique d’Asie et du Pacifique montrent que la fracture au sein des Burundais est toujours béante. D’où la nécessité de recoller les morceaux du tissu social déchiré à travers un débat inclusif autour de la cohésion.
IV. Le renforcement de l’unité nationale reste un chemin long au Burundi. C’est du moins l’analyse de la campagne SOS-Torture dans son bulletin mensuel de justice. Cette analyse porte sur les propos de certaines autorités du pays lors de la célébration du 31ème anniversaire de l’unité nationale en date du 5 février de cette année. Aimé Kwizera, chargé des programmes et des publications au sein de SOS-Torture, estime que les discours de ces autorités sont loin de décrire la réalité en matière de la réconciliation des Burundais.
V. La pandémie du Covid-19 est actuellement maîtrisée dans le pays. Annonce faite par le comité national de riposte contre le Covid-19, c’était ce lundi. Le comité indique que les cas positifs sont inférieurs à 20 par jour ces derniers temps. Dr Sylvie Nzeyimana, ministre chargée de la Santé publique qui s’est exprimée au nom de ce comité, appelle la population à ne pas baisser la garde et continuer à appliquer les mesures barrières.
VI. Les agriculteurs de la province Ngozi se lamentent du fait qu’ils n’ont pas encore obtenu l’engrais chimique de type FOMI alors qu’ils l’ont déjà payé. Ils disent qu’ils sillonnent partout dans les hangars de distribution mais ne reçoivent rien. Ils craignent d’être en retard par rapport à la prochaine saison culturale. Ils demandent que le problème soit résolu, sinon ils sont exposés à la famine dans un proche avenir.
VII. La cour suprême du Kenya a ordonné le gel de 2 millions de dollars américains pendant 90 jours. Cet argent a été saisi par les douaniers de Kenya Revenue Authority, à l’aéroport international Jomo Kenyatta, la semaine dernière en provenance de la Banque de crédit de Bujumbura BCB. Cette décision de la cour intervient dans le cadre des enquêtes approfondies pouvant déterminer la destination finale de cet argent.