I. La police a organisé tôt ce matin une fouille perquisition dans le quartier Jabe situé dans la commune Mukaza, en Mairie de Bujumbura. En plus des cahiers de ménage réclamés par la police, figure aussi le reçu de paiement des services d’hygiène dans le quartier, ce qui a étonné la population de Jabe.
II. L’association « Ensemble pour le Soutien des Défenseurs des Droits Humains en Danger » (ESDDH) condamne énergiquement l’arrestation et la détention de cinq défenseurs des droits humains, en prison depuis une semaine. C’est dans une déclaration publiée ce mardi. Cette association indique que des chefs d’accusation sont fabriqués de toute pièce dans l’optique de les mettre à tout prix sous les verrous et demande à la justice burundaise de libérer ces défenseurs des droits de l’homme détenus arbitrairement.
III. Un corps sans vie d’une jeune fille a été découvert mardi décapité, à la sous colline Rugerero, colline Kinazi de la zone Rugari en commune et province Muyinga, selon des informations en provenance de la localité de Kinazi. La victime a été tuée quand elle se rendait puiser de l’eau à la source sise entre les collines de Kinazi et Rugari, expliquent les mêmes sources. L’administration dans cette localité affirme que la police a déjà entamé des enquêtes pour identifier les présumés criminels.
IV. Grogne de la population de la commune Giteranyi contre l’administratrice communale, Floride Nduwayezu et le gouverneur de la province Muyinga, Jean Claude Barutwanayo. Les deux autorités sont pointées du doigt par la population de cette commune dans la non-exécution du projet d’adduction d’eau potable tant attendu depuis 2018. Les bénéficiaires de ce projet affirment que le marché d’adduction d’eau potable longue de plus de 40km jalonnée de plus de soixante robinets, a été irrégulièrement attribué. L’administratrice communale est accusée d’avoir mis en avant ses propres intérêts et le gouverneur de couvrir cette dernière dans ses manquements. Ils appellent l’autorité hiérarchique à prendre en main cette question.
V. Les habitants de la province Ngozi s’insurgent contre la mesure du gouverneur de cette province qui demande aux responsables religieux de ne pas autoriser le mariage des jeunes garçons qui n’ont pas encore construit des maisons. Il l’a dit ce lundi, lors d’une réunion avec les représentants des églises dans la province Ngozi. Certains de ces habitants disent qu’il leur est impossible de se construire des maisons compte tenu de la cherté de la vie.
VI. Grogne chez les militaires burundais après la promesse non tenue de revoir à la hausse leurs salaires. Ils demandent l’intervention du chef de l’Etat.
VII. Suite et fin de l’enquête sur les migrants vers l’Europe via la Serbie. Un véritable réseau mafieux s’était formé à l’aéroport international Melchior Ndadaye de Bujumbura, pour profiter sans vergogne de ce qui était devenu un phénomène. Alain-Majesté Barenga, notre confrère auteur de cette enquête, révèle que le réseau était constitué de cadres de différents corps de police et du service des renseignements opérant à l’aéroport. Ainsi, les candidats migrants devaient payer entre cinq cents mille et un million de francs burundais. Mais la mafia ne s’en arrêtait pas là, puisqu’elle avait constitué un système de recrutement de jeunes filles, à Bujumbura, comme à l’intérieur du pays, et même de l’étranger.