I. Ce mercredi 22 juillet, la famille des journalistes burundais se remémore la disparition du journaliste Jean Bigirimana, il y a 4 ans déjà. Travaillant alors au groupe de presse Iwacu, Jean Bigirimana a disparu dans des circonstances jusqu’aujourd’hui non élucidées. Aucune enquête n’a été menée. A l’occasion de ce triste anniversaire, l’Union Burundaise des journalistes, UBJ, et l’association des journalistes burundais en exil, AJBE, a rendu visite à la famille de Jean Bigirimana en guise de soutien. Un geste qui a été apprécié par sa famille.
II. Toujours à ce sujet, l’inaction de la justice vaut la complicité de certains suspects parmi les agents de l’Etat, dans la disparition de Jean Bigirimana, c’est ce qu’indique Alexandre Niyungeko, le président du syndicat des journalistes UBJ. Il exprime son regret après 4 ans de silence, mais en même temps, rien d’étonnant pour le syndicat au regard de l’attitude du gouvernement de malmener les journalistes avec l’emprisonnement des 4 confrères du groupe de presse Iwacu.
III. Après avoir été limogé de ses fonctions, l’ancien commissaire communal de Kayogoro, dans la province Makamba, aurait été également renvoyé de la police nationale. Il est accusé de complicité et de passivité dans les tueries, racket et vols des burundais travailleurs saisonniers qui rentrent de la Tanzanie. Les suspects dans ces exactions sont les administratifs locaux et les imbonerakure.
IV. Concernant ces arrestations, Pacifique NININAHAZWE, le président du Forum pour la conscience et le Développement FOCODE salue le premier pas franchi par les autorités actuelles. Selon lui, il serait primordial de créer une commission d’enquête qui devrait rétablir la vérité et enquêter sur l’implication de toutes les autorités administratives de cette province.
V. Deux membres du parti CNL de la province Kayanza qui font partie des conseillers communaux sont emprisonnés depuis plus d’une semaine. Ils ont été arrêtés sur ordre de Ferdinand Habimana, le secrétaire du CNDD-FDD dans cette province et Jean-Marie Manirakiza, l’administrateur de la commune Kayanza.
VI. En page économie, l’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques demande au président de la République, de rouvrir les bureaux de change et les maisons de transfert d’argent. Ils sont, en effet, interdits d’exercer depuis février dernier et les services de change ont été confiés aux banques commerciales. Dans une correspondance adressée au Numéro Un burundais, l’OLUCOME montre les conséquences de cette mesure sur l’économie burundaise et la nécessité de rouvrir ces bureaux. Gabriel RUFYIRI, président de l’OLUCOME
VII. A ce sujet, le porte-parole du président Jean Claude KARERWA NDENZAKO, fait savoir qu’il n’a pas encore vu cette correspondance. Il a toutefois promis de réagir la semaine prochaine après la retraite du gouvernement.
VIII. Les réfugiés burundais vivant au camp de Nyarugusu en Tanzanie sont inquiets suite au communiqué de ce mardi, leur interdisant de construire ou de faire des travaux de réhabilitation de leurs maisons jusqu’à nouvel ordre. Ces réfugiés trouvent que c’est une autre manière de vouloir les rapatrier de force.