I. Un corps sans vie d’un quinquagénaire a été retrouvé ce vendredi dans la rivière Kinyangona, séparant les communes Gatara et Gahombo de la province de Kayanza. La personne tuée s’appelait Gahungu Côme et habitait sur la colline Businde de la commune Gahombo. Ceux qui ont vu le corps font savoir que la personne aurait été tuée, parce qu’il présentait sur la tête des traces de coups d’un objet métallique. Des gens pensent qu’il aurait été victime de vengeance, il n’y avait pas longtemps qu’il venait de sortir de prison où il purgeait sa peine, après avoir été accusé d’assassinat. D’autres croient qu’il aurait été tué par des personnes qui voulaient lui voler de l’argent. Trois personnes présumées coupables sont pour le moment dans les mains de la police pour des raisons d’enquête.

II. Le journaliste Jean Bigirimana du groupe de presse IWACU est porté disparu il y a exactement 7 ans. L’union burundaise des journalistes UBJ dit que ses confrères journalistes burundais ne se lasseront jamais de réclamer justice. Alexandre Niyungeko, son président, demande au gouvernement burundais de sortir de son silence afin de mettre de la lumière sur la disparition du journaliste Jean Bigirimana. Le journaliste a été vu pour la dernière fois le 22 juillet 2016 à Bugarama, en province Muramvya. Des témoins ont déclaré qu’il avait été arrêté par des agents du service de renseignements.

III. Deux hommes Issa Girukwishaka et Issa Bakanibona natifs respectivement de la commune Muyinga et de la commune Butihinda en province Muyinga, ont été condamnés vendredi à une année de prison ou au paiement d’une amende d’un million de francs burundais chacun. Les deux hommes étaient poursuivis par le parquet près le tribunal de grande instance de Muyinga, pour sabotage de l’économie nationale après avoir été appréhendés en possession de 160 litres et 460 litres d’essence selon une source proche de cette juridiction. Au cours du procès en flagrance, les 2 prévenus ont plaidé coupables et demandé pardon pour les faits leur reprochés.

IV. Le prix du carburant a été revu à la hausse ce vendredi par le ministère en charge de l’hydraulique, de l’énergie et des mines. Un litre d’essence passe de 3250 à 3985 franc burundais, le prix du gasoil passe de 3450 à 3795 franc le litre. Ces nouveaux tarifs du carburant ne devraient étonner personne car la monnaie burundaise connait une dévaluation très remarquable. C’est l’explication d’un expert en économie Faustin Ndikumana et directeur national de l’ONG locale PARCEM. Pour lui, le gouvernement devrait reprendre l’engagement de payer régulièrement et à temps les fournisseurs extérieurs du carburant, pour éviter des pénuries incessantes de ce produit.

V. Les Burundais de la diaspora au Canada disent ne rien n’attendre de bon de la rencontre organisée par la Commission vérité et réconciliation CVR. Par ailleurs, le rapport d’étapes présenté par cette commission présente plusieurs manquements, comme l’explique Appolonie Simbizi, porte-parole de l’Alliance des Burundais du Canada, ABC-Canada. C’est après que l’ambassade du Burundi aux Etats-Unis d’Amérique, au Canada et au Brésil, a envoyé une invitation à l’endroit de la diaspora burundaise vivant dans ces pays pour un entretien avec une délégation de la CVR du Burundi à Washington, pour ce samedi 22 Juillet 2023. Appolonie Simbizi fait savoir que cette commission vérité et réconciliation n’apportera rien aux Burundais aussi longtemps qu’elle ne prendra pas en considération les Accords d’Arusha.

VI. Le haut-commissariat pour les réfugiés HCR devrait venir en aide le plus rapidement possible aux réfugiés du camp de Nyarugusu en Tanzanie, pour qu’ils reçoivent des médicaments. C’est du moins l’appel lancé ce samedi par la coalition CBDH-VICAR, après que les réfugiés vivant dans ce camp ont dénoncé la non-assistance médicale pour les réfugiés vivant avec des maladies chroniques. Jean Bosco Vyizigiro, le porte-parole de cette coalition demande à la Tanzanie de respecter les lois internationales pour la protection des réfugiés qu’elle a ratifiées.

VII. Le mini-magazine « Au coeur de la société” d’aujourd’hui se focalise sur le phénomène de harcèlement sexuel en milieu scolaire qui prend de l’ampleur ces derniers jours.