Vous êtes bien sur la radio Inzamba Agateka Kawe, merci d’être avec nous. Bienvenue dans ce journal de ce mardi 22 octobre 2024, dont voici d’abord les principales articulations.
- Les habitants de certains quartiers de la commune Ntahangwa au nord de Bujumbura, font face à une pénurie d’eau qui dure depuis plusieurs jours. Sans eau courante dans leurs robinets, ils sont obligés de se tourner vers des solutions coûteuses pour se faire livrer de l’eau potable. Une situation qui pèse lourdement sur leur quotidien, on fera le point dans ce journal.
- Et puis ce mardi marque le début de la campagne d’enrôlement des électeurs dans tout le pays, mais celle-ci est déjà sous le feu des critiques. Certains habitants de la capitale économique Bujumbura, interrogés par la radio Inzamba Agateka Kawe, affirment que le processus est biaisé en faveur du parti au pouvoir, le CNDD-FDD.
- Entre temps le Conseil national de la communication appelle les médias burundais à la neutralité avant les élections de 2025, mais l’Observatoire de la presse au Burundi met en doute la crédibilité de cette démarche, soulignant l’absence d’élections libres et transparentes et l’affaiblissement de l’indépendance des journalistes.
- Voilà pour les titres, dans quelques instants, les développements.
Madame monsieur bonsoir et bienvenue encore une fois dans ce journal, ce mardi 22 octobre 2024 marque le début de l’enrôlement des électeurs en âge de voter, en vue des échéances électorales prévues l’année prochaine, en 2025. Certains habitants de la mairie de Bujumbura, interrogés par la radio Inzamba Agateka Kawe, affirment ne pas être motivés par cette campagne, car, selon eux, le processus électoral est entaché d’irrégularités en faveur du parti au pouvoir, le CNDD-FDD, depuis le début. Ils ajoutent même que les agents chargés de faciliter l’enrôlement ont été choisis parmi les membres du parti au pouvoir, alors que cette tâche devrait être technique. Suivez-les.
Dans ce même contexte, les médias et journalistes burundais sont appelés à faire preuve de neutralité et à ne pas diffuser de mensonges concernant le processus électoral de l’année prochaine. C’est l’appel lancé dans une déclaration publiée ce lundi par le Conseil national de la communication CNC. Espérance Ndayizeye, la présidente du CNC, explique qu’ils envisagent de faire signer un code de conduite aux responsables des médias, qui définira les règles de couverture du processus électoral. Écoutez.
L’Observatoire de la presse burundaise (OPB) estime que l’appel du CNC n’a aucun sens, étant donné que les élections n’ont jamais été libres et transparentes depuis l’arrivée au pouvoir du CNDD-FDD. Innocent Muhozi, journaliste et président de l’OPB, souligne qu’il n’y a plus d’indépendance des médias au Burundi, car aucun journaliste n’ose critiquer le parti au pouvoir. Il déplore également que les autorités burundaises ne souhaitent pas respecter la liberté de la presse. Suivez-le.
Dans la suite de cette édition, le manque d’eau affecte gravement les habitants de certains quartiers du nord de la ville de Bujumbura, en commune Ntahangwa. Les habitants de la zone de Buterere rapportent qu’ils viennent de passer plus de quatre jours sans accès à l’eau courante. Pour se procurer de l’eau potable, ils sont contraints de recourir aux services de taxi-vélo, payant entre 2000 et 2500 francs burundais pour un bidon de 25 litres. Plus de détails avec Audace Nimbona.
Merci à Audace Nimbona pour ce reportage.
Poursuivons ce journal, la voie que le gouvernement du Burundi cherche à emprunter, à travers son ministre des Relations extérieures, Albert Shingiro, et le président de l’OLUCOME, Gabriel Rufyiri, pour tenter de résoudre les problèmes économiques du pays, notamment celui des devises, en organisant une rencontre avec la diaspora burundaise le 26 octobre prochain en Belgique, est une impasse. C’est le constat dressé par Frédéric Banvuginyunvira, président de la plateforme de l’opposition CFOR-Arusha. Selon ce politicien, c’est une autre manière pour les hauts placés du pouvoir de s’enrichir aux dépens du petit peuple. Écoutons ses propos.
Frédéric Banvuginyunvira estime que le gouvernement devrait plutôt accepter de s’asseoir avec les Burundais, tant de l’intérieur que de l’extérieur, pour aborder les véritables problèmes du pays, au lieu de recourir à des raccourcis qui n’aboutissent pas. Encore une fois, Frédéric Banvuginyunvira.
Frédéric Banvuginyunvira est le président de la plateforme politique de l’opposition CFOR-Arusha. C’est sur son intervention que nous bouclons ce journal de ce mardi. Merci de l’avoir suivi. Au revoir.