Les quatre reporters du journal Iwacu arrêtés hier à Bubanza ont été entendus dans l’après-midi de ce mercredi par un officier de la police judiciaire. Leur avocat, Me Lambert Nsabimana, rassure. Selon lui, ils ont juste été interrogés sur leur latitude à rechercher l’information partout. Il indique l’enquête se poursuit et que jusque-là, rien ne s’oppose à leur libération. Mais en attendant, Christine Kamikazi, Agnès Ndirubusa, Thérence Mpozenzi et Egide Harerimana ainsi que leur chauffeur Adolphe Masabarakiza s’apprêtent à passer leur 2eme nuit au cachot du commissariat de la police à Bubanza.
La Fédération Internationale des Journalistes exige la libération immédiate des 4 journalistes d’Iwacu et leur chauffeur. Antony Bellanger, le secrétaire général de la FIJ, indique que c’est scandaleux d’entendre l’arrestation des journalistes qui exerçaient leur fonction. Il demande aux autorités burundaises de faire attention et de ne pas multiplier les bavures dans ce contexte pour le moins délicat.
Après les affrontements de ce mardi entre les rebelles et l’armée burundaise, l’inquiétude plane au sein des familles des localités où se sont déroulés ces combats. La raison : ces familles craignent pour les leurs qui ont été arrêtés. C’est aussi le cas des familles des jeunes imbonerakure qui ont été alignés au front et qui ignorent si leurs enfants auraient péri ou auraient été enlevés. Depuis ce mercredi matin, des troupes de militaires comme de policiers font des patrouilles à Musigati.
A côté de la guerre des armes au Burundi, il est né une guerre d’un nouveau genre : la guerre de l’information pour les propagandistes soit du pouvoir ou de l’opposition. Le souci est le même : donner de fausses informations. L’analyse est faite par Jean Regis Nduwimana, spécialiste en communication. C’est après la publication de plusieurs photos sur les réseaux sociaux soi-disant pour clarifier la situation sur l’attaque armée mardi à Bubanza. L’objectif principal étant de démoraliser l’adversaire en lui faisant peur. Selon Régis Nduwimana, c’est aux journalistes de rechercher la bonne information à donner.
Cinq membres du parti CNL de la zone Bigera en commune Busiga de la Province Ngozi ont fui suite aux intimidations orchestrées par les jeunes Imbonerakure. Un de ces membres du CNL indique que dimanche dernier, il a été accusé de tenir des propos incendiaires. Il affirme qu’il a par la suite été contraint de quitter sa zone. Il ajoute avoir été forcé de payer une amande avant de quitter les lieux. La radio Inzamba agateka kawe n’a pas encore eu la réaction du responsable des Imbonerakure dans cette commune.
L’accord de coopération conclu récemment entre les polices tanzanienne et burundaise commence à faire des victimes. Un climat de peur s’installe dans le camp de NDUTA suite aux arrestations et enlèvements en cascade des réfugiés burundais par les responsables du camp. Le cas le plus récent est celui de NDAYISENGA Moise arrêté par les services de renseignement tanzanien. Pour le moment, sa famille vit dans la peur et demande au HCR de lui venir en aide.
Une somme de 4000 dollars américains, c’est l’amande infligée à la Fédération burundaise de basketball. En cause : l’équipe Les Gazelles partie en compétition de la Zone 5 sans arbitre ni médecin à leurs côtés. Ce qui a valu un forfait à l’équipe. La représentante des Gazelles et le président de fédération de basketball au Burundi se rejettent les responsabilités.