I. La commission d’enquête des Nations-Unies sur le Burundi est préoccupée par les violations des droits de l’homme qui se poursuivent. C’est entre autres éléments qui constituent les résultats des enquêtes présentés par cette commission devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Ce que réfute le représentant du Burundi. C’était au soir de ce jeudi au cours de la 48e session du Conseil. Au cours d’une séance, les pays membres du Conseil se sont exprimés sur leur position par rapport à la reconduction du mandat de la commission d’enquête.
II. Pendant ce temps, les tueries se poursuivent au Burundi. A Muyinga, le corps sans vie d’un homme a été découvert. C’était mercredi aux environs de 10 heures sur la sous-colline Sagatwe, colline Rutoke de la zone Rugari en commune et province Muyinga. Depuis août, cela porte à 7 les dépouilles humaines découvertes à Muyinga.
III. Des actes répétitifs de vandalisme qui font grincer les dents des militants du parti de l’opposition CNL. Une autre permanence de ce parti a été détruite mardi soir sur la colline Buyenzi de la commune Muhuta, dans la province Rumonge. C’est la 8e permanence vandalisée dans cette commune en l’espace de 6 mois, selon le CNL. Les militants du CNL à Muhuta dénoncent le laxisme des autorités administratives et de la police à l’endroit des auteurs de ces actes.
IV. Les accusations du procureur général de la République du Burundi contre Marguerite Barankitse sont sans effet. La fondatrice de la Maison Shalom rappelle qu’elle a été persécutée depuis longtemps, mais qu’elle ne cessera jamais d’accomplir son devoir citoyen de venir en aide aux vulnérables. Au cours d’un point de presse qu’il a animé ce mercredi, le procureur l’a accusé de faire partie des auteurs d’actes terroristes. Marguerite Barankitse.
V. De son côté, le MSD se dit consterné par les accusations portées contre Alexis Sinduhije et François Nyamoya, respectivement président et secrétaire général de ce parti. Dans un communiqué rendu public ce jeudi trois jours après des attaques à la grenade à Bujumbura et à Gitega, le parti MSD condamne ces attaques. Le parti MSD rappelle dans son communiqué que depuis sa création, le parti présidentiel a voulu utiliser l’amalgame et la confusion afin de discréditer le combat du parti MSD fondé sur la liberté et la justice. Le parti MSD réaffirme qu’il est engagé dans une lutte politique qui n’est pas le terrorisme.
VI. Sortir une liste des personnes accusées d’auteurs d’insécurité est un montage orchestré par le pouvoir pour discréditer ces personnes. Ce sont les propos du porte-parole de la plateforme de l’opposition CFOR-Arusha. Emmanuel Ndereyimana demande à la justice burundaise de condamner le mouvement qui a revendiqué l’attaque de l’aéroport au lieu de chercher des boucs émissaires sur les attaques connues comme œuvre du pouvoir CNDD-FDD.
VII. Verser le sang de citoyens innocents n’est pas le meilleur moyen pour chercher des solutions à des revendications. C’est ainsi que l’ONG locale Parole et Action pour le réveil des consciences et l’évolution des mentalités exprime son indignation. La PARCEM se dit choquée par les dernières attaques à la grenade perpétrées à Gitega et en mairie de Bujumbura. Pour cette organisation, les préoccupations des gens peuvent trouver des solutions à travers les débats et d’autres cadres de dialogue. Faustin Ndikumana, président de l’ONG PARCEM.
VIII. Des réactions à la suite des récentes attaques à la grenade continuent de nous parvenir. Cette fois, c’est le président de la Commission de l’Union Africaine. Moussa Faki Mahamat dit avoir appris avec une profonde consternation les attaques perpétrées contre les populations civiles à Bujumbura, attaques qui ont fait au moins cinq morts et plusieurs blessés. Le Président de la Commission condamne ces actes criminels dont les acteurs doivent être retrouvés et traduits en justice.