I. Les techniciens des ministères de la justice du Burundi et du Rwanda sont à l’œuvre pour que les auteurs de la tentative de coup d’État du 13 mai 2015, soient acheminés au Burundi et jugés par la justice burundaise. L’annonce a été faite par le président burundais dans l’après-midi de ce vendredi, au retour de la deuxième réunion du Mécanisme Régional de suivi de l’Accord Cadre pour la Paix, la Sécurité et la Coopération pour la République Démocratique du Congo. Evariste Ndayishimiye a également fait savoir que la question des groupes armés dans la région a été débattue.
II. Sur cette question des présumés putschistes, le Rwanda a été clair depuis un certain temps. Si les personnes recherchées par le pouvoir du Burundi sont des réfugiés, elles ne sont donc plus dans les mains du pays d’accueil.
III. 64 personnes ont été tuées dont plus de 30 cadavres retrouvés, 5 cas de torture et 6 cas d’enlèvement. Voilà le bilan d’insécurité contenu dans le rapport des trois dernières semaines, sorti par la Ligue burundaise des droits de l’homme Iteka. Egide Havugiyaremye, chargé de la Communication au sein de cette organisation, indique que la milice imbonerakure et certains des agents du service National de renseignement sont les présumés auteurs de ces cas de violation.
IV. La mesure interdisant les motos, les vélos, et les tricycles communément appelés Bajaj, d’entrer dans le centre-ville de Bujumbura est irréversible. Cela a été dit ce jeudi par le ministre de l’intérieur, Gervais Ndirakobuca. C’était au moment où il répondait aux questions des députés. Le ministre de l’intérieur a expliqué que la mesure a été prise sur demande de la police après avoir constaté beaucoup d’accidents causés par ces moyens de déplacement.
V. Les libertés et les droits de l’homme relèvent du domaine de la loi. Lorsqu’ils sont établis par la loi, pour les restreindre il faut aussi une loi, comme le stipule les articles 163 et 47 de la constitution du Burundi, selon la lecture d’Emmanuel Nkengurutse ancien sénateur. Il indique que ce que le ministre de l’intérieur a fait en interdisant les motos et les vélos d’opérer dans la ville de Bujumbura est un scandale.
VI. Cette mesure de délimitation de la zone de circulation pour les motos, tuktuk et vélos en mairie de Bujumbura aura des répercussions sur l’économie des ménages et celle du pays. C’est Gabriel Rufyiri, président de l’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques, OLUCOME, qui le dit. Il fait remarquer que ces moyens de transport faisaient vivre des milliers de familles et faisaient rentrer beaucoup d’argent dans les caisses de l’Etat. L’Etat devra donc faire face aux conséquences qui résulteraient de cette mesure qui vient aggraver la situation de pauvreté des ménages.
VII. Les boissons de la Brarudi sont devenues très rares en province Ngozi. Cette pénurie qui s’observe depuis plus de deux mois, a fait que certains cabaretiers ont arrêté le commerce de ces boissons. Une fois disponibles, ces boissons sont en petite quantité et distribuées suivant des listes préétablies de bénéficiaires.