Edition quotidienne

Journal du 25 sept 2021

Publié le 25 septembre 2021 par Rédaction
I. Cinq corps sans vie en tenue de l’armée congolaise, ont été découverts à proximité de la Kibira sur la colline Ruhembe de la zone Bumba en commune Bukinanyana, c’est dans la province Cibitoke. Les dépouilles, qui étaient ligotées, n’ont pas été identifiées. Les habitants de Bukinanyana soupçonnent qu’ils appartenaient à un groupe d’hommes armés parlant Kinyarwanda et qui seraient installés dans la Kibira. Ces habitants pensent qu’ils auraient été tués par des militaires burundais lors d’affrontements qui ont éclaté dans la réserve naturelle de la Kibira depuis mercredi de cette semaine. L’administration communale et militaire a ordonné leur inhumation immédiate.
II. Seul le pouvoir CNDD-FDD répondra des différents crimes, commis par les jeunes Imbonerakure. C’est un avertissement du Forum pour le renforcement de la société civile. Le FORSC qui s’inscrit en faux contre les accusations du procureur général de la république contre certains leaders politiques et de la société civile, les accusant d’avoir commandité des attaques armées au Burundi. Ernest Nkurunziza, secrétaire exécutif du FORSC.
III. Même son de cloche du côté de l’Association pour la protection des droits humains et des personnes détenues. L’APRODH condamne également les récents propos du procureur général Sylvestre Nyandwi. Pierre Claver Mbonimpa, président de l’APRODH, dit ne pas être surpris par les propos du procureur.  Car pour lui, c’est juste un instrument du pouvoir CNDD-FDD depuis longtemps. Mbonimpa exhorte le procureur d’user de plus d’intelligence en la matière.
IV. Le journaliste de la Radio Bonesha fm Aimé Richard Niyonkuru a été violenté ce vendredi. Il était parti à Kamenge pour un reportage sur un cas d’une grenade lancée qui emporta la vie de deux personnes. Il a été emprisonné pendant des heures, puis relâché par après mais ses outils de travail ont été gardés. Les gens qui l’ont vu au sortir du cachot, disent que son visage présentait des signes d’un harcèlement physique. Un autre journaliste qui n’a pas été facilité dans son travail, est celui de la Radio Culture. Lui, il a été refusé d’arriver à l’endroit où s’est passé le drame. Une situation qui contredit le discours du Président de la République Evariste Ndayishimiye. Lors de la dernière Assemblée Générale des Nations Unies, il avait dit que les médias travaillent en toute quiétude.
V. Il faut libérer Innocent Mahwikizi, président de l’association pour la promotion des Batwa. C’est la demande que le conseil de l’assemblée générale de cette association vient d’adresser au ministre de la justice. Innocent Mahwikizi est incarcéré à la prison de Gitega pour des conflits internes. Ce conseil considère qu’il est incarcéré injustement.
VI. Des préalables sont indispensables avant de mettre en application la loi sur la stabulation permanente en octobre prochain. Cette décision doit notamment prendre en compte la saison culturale. C’est ce qu’explique un éleveur qui s’est entretenu avec la radio Inzamba. Selon lui, au mois d’octobre, il y a une saison sèche qui rend la pâture indisponible pour le bétail. Il serait préférable que cette loi commence à être appliquée au mois de mars.
VII. Dans le mini-magazine « Au cœur de la Société » d’aujourd’hui, nous allons revenir sur le discours du président Evariste Ndayishimiye à l’assemblée générale de l’ONU lorsqu’il a réclamé un soutien international pour combattre le terrorisme. Une bonne chose certes, mais le pouvoir gagnerait à accepter de dialoguer avec tous les acteurs politiques et civiles. C’est ce que préconise Pierre Claver Mbonimpa, président de l’APRODH.

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