Edition quotidienne

Journal du 26 oct 2022

Publié le 26 octobre 2022 par Rédaction
I. Profonde inquiétude chez les habitants de la ville de Gitega. La cause : des découvertes macabres qui s’observent ces derniers jours. En moins de dix jours, quatre corps ont été découverts. Certains de ces corps ont été reconnus mais pour d’autres non. La population de Gitega demande des enquêtes de la police et des instances de justice pour connaitre l’origine de ces meurtres.
II. La levée des sanctions sur des personnalités burundaises accusées dans différentes formes de crimes est une façon de promouvoir l’impunité. C’est ce qu’indique l’Initiative pour les droits humains au Burundi. Carina Tertsakian, chercheure dans cette organisation, prévient l’Union Européenne que cela risque d’encourager d’autres pays qui ne respectent pas les droits humains. Elle le dit après que mardi l’Union Européenne a annoncé avoir levé des sanctions qu’elle avait prises à l’endroit de trois personnalités burundaises, dont l’actuel Premier ministre Gervais Ndirakobuca, accusés d’avoir trempé dans la perturbation de la sécurité et des droits humains.
III. La participation des militaires burundais dans les conflits armés entre tribus en République Démocratique du Congo préoccupe le Mouvement d’action patriotique. Dans une déclaration sortie mardi, le MAP Burundi Buhire se base sur des montants exorbitants utilisés dans ces opérations, alors que le Burundi se trouve dans un état de fragilité dans tous les secteurs de la vie nationale. Pour Libérât Ntibashirakandi, porte-parole de ce mouvement, le déploiement de ces forces de défense en RDC sur les frais des contribuables burundais ne se justifie pas. Il rappelle au président burundais en même temps président en exercice de la communauté de l’Afrique de l’Est, que le dialogue doit primer sur la guerre.
IV. Le transfert de certains détenus de la prison de Gitega vers d’autres prisons va entrainer une lenteur dans le traitement de leurs dossiers, parce que certains d’entre eux partagent les mêmes dossiers avec ceux qui restent. C’est ce qu’explique Maitre Jean Claude Ntiburumunsi, responsable juridique au sein de l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture, ACAT-Burundi. Selon lui, l’instigateur de ce transfert est le responsable des détenus qui s’arroge le droit de malmener ses codétenus et il est soutenu par les responsables de cette prison.
V. Les réfugiés du camp de Nyarugusu en Tanzanie sont mécontents. Ils dénoncent le comportement de certains de leurs collègues, qui acceptent de participer dans des missions au Burundi pour aller se rendre compte de la situation qui y prévaut et revenir raconter aux autres ce qu’ils ont constaté. Ils parlent de trahison parce que, pour eux, ce genre de mission n’a d’autre objectif que de vouloir les faire rentrer par la force. C’est au moment où la  2ème mission de ces réfugiés burundais qui avait été prévue le 21 octobre a été suspendue et reportée.
VI. Grogne au sein des agents de la société de gardiennage ASEC. Ils viennent de passer trois mois sans percevoir leurs salaires. Par ailleurs, ils disent qu’ils ne perçoivent pas leurs salaires à une même date, alors qu’ils ont un même employeur. Ils demandent au bureau du chef de l’Etat de suivre de près le fonctionnement de ces maisons de gardiennage dont l’ASEC, afin d’endiguer les injustices qui les caractérise.
VII. Les descentes souvent effectuées par le président de la République pour vérifier l’état d’exécution des différents travaux d’ordre public sont une bonne chose. C’est une appréciation de l’organisation Parole et Actions pour le Réveil des Consciences et l’Evolution des Mentalités. Mais selon cette dernière, ces descentes ne se suffisent pas à elles-mêmes pour un bon résultat. Dans son analyse, Faustin Ndikumana, président de la PARCEM, indique qu’il faut mettre en place un système de suivi et évaluation des projets.
VIII. Des abonnés de la REGIDESO de la commune Gasorwe en province Muyinga, se disent satisfaits de la réparation de la panne du courant électrique qui les avait plongés dans le noir durant trois mois, privant ainsi les artisans de leurs activités quotidiennes. En effet, les menuisiers, soudeurs, coiffeurs et autres restaurateurs ont le plus souffert, car ils avaient besoin du courant électrique tout le temps. Quelques familles branchées également au réseau électrique de la REGIDESO saluent elles aussi le remplacement du transformateur défectueux, soulignant qu’elles savourent de nouveau, petit à petit, les bienfaits de l’éclairage électrique.

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