I. Il est rarement diplomate avec un discours souvent inadapté pour un potentiel futur président de la république. Evariste Ndayishimiye, ancien général de l’armée, adopte à l’occasion de sa désignation une approche caporaliste. Le candidat du CNDD-FDD avoue sans complexe qu’il sera un éternel subordonné à Pierre Nkurunziza, son guide permanent.
II. L’ancien vice-président Fréderic Bamvuginyumvira n’est pas convaincu par le discours du candidat du CNDD-FDD Evariste Ndayishimiye. Selon lui, se cacher derrière Dieu pour mentir aux burundais est une stratégie qui ne peut pas durer. Pour Bamvuginyumvira, les burundais ont besoins de programmes de développement et non des discours vides centrés uniquement sur Dieu.
III. Au cas où Evariste Ndayishimiye serait président de la République, il aurait intérêt à ne pas poursuivre la politique criminelle de Pierre Nkurunziza, au risque d’être vomis par le peuple burundais. C’est le clin d’œil de Vital Nshimirimana, président du mouvement « Halte au 3e mandat ». Il le dit au moment où ce mouvement a commémoré ce 26 janvier son cinquième anniversaire. Pour lui, celui qui sera élu Président de la République doit plutôt négocier avec l’opposition pour reconstruire le pays.
IV. Les avis de Burundais des différentes provinces divergent au sujet de la désignation d’Evariste NDAYISHIMIYE, comme candidat du parti CNDD-FDD à la présidentielle de mai prochain. Pour les uns, le choix d’Evariste Ndayishimiye donne l’espoir d’une sortie de crise une fois élu. Pour d’autres, le contenu de certains de ses discours et les relations qu’il entretient avec le président Pierre NKURUNZIZA font redouter l’aggravation du conflit burundais.
V. Les quatre reporters du journal Iwacu totalisent ce lundi 98 jours d’incarcération. Pour rappel, ils ont été arrêtés le 22 octobre dernier à Bubanza, en compagnie de leur chauffeur qui, lui, a été mis en liberté conditionnelle. Ils se rendaient en commune Musigati, pour un reportage sur des affrontements qui opposaient des rebelles et les forces de l’ordre. Le ministère public a requis 15 ans de réclusion criminelle contre Christine Kamikazi, Agnès Ndirubusa, Thérence Mpozenzi et Egide Harerimana. Ils sont poursuivis pour complicité d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat.
VI. La sécurité dans le camp de NYARUGUSU, à nouveau remise en question. Les réfugiés de ce camp se disent menacés par des bandes de bandits armés pendant la nuit. Les agents de police assurant la garde du camp sont pointés du doigt. Un certain MACUMI a été arrêté la nuit de ce dimanche, accusé d’avoir dénoncé des policiers faisant partie des bandes des voleurs de nuit dans le camp.
VII. Il y a 7 ans, jour pour jour, le marché central de Bujumbura a pris feu. Qualifié de poumon économique du pays, le site regorgeant plus de 7000 commerçants n’est pas encore réhabilité. L’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques, comprend mal comment une telle place ne puisse trouver de preneurs pendant si longtemps. Selon Gabriel Rufyiri président de l’OLUCOM, il doit y avoir de spéculations sectaires qui n’ont pas encore été satisfaites.