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Journal du 27 jan 2022

Publié le 27 janvier 2022 par Rédaction
I. Une personne non encore identifiée a été tabassée à mort la nuit de ce mercredi à jeudi par des Imbonerakure. Cela s’est passé dans la commune de Buganda en province Cibitoke. Certains habitants disent que la victime était un voleur, d’autres indiquent qu’elle serait un Imbonerakure qui venait de la République Démocratique du Congo. Des sources à Buganda font savoir que son assassinat s’inscrit dans la logique de faire disparaitre les traces d’une probable incursion des Imbonerakure, qui opèreraient à côté des militaires burundais dans l’Est de la RDC.
II. Les familles des militaires qui tombent sur le champ de bataille en République Démocratique du Congo sont inquiètes. Ils disent qu’ils ne sont pas informés par la hiérarchie militaire des circonstances dans lesquelles les leurs sont morts. Pendant ce temps, des sources militaires parlent de rapatriement de blessés pour des soins. Au sein de l’armée burundaise, c’est toujours silence radio sur cette question.
III. Les militants du parti CNL en commune Kayogoro dénoncent les actes de persécution dont sont victimes les responsables de ce parti. Des actes orchestrés par certains administratifs, des agents du Service national de renseignement et des agents de la police appuyés par la milice Imbonerakure.
IV. Les réfugiés burundais du camp de Kakuma au Kenya sont persécutés. Ils accusent les réfugiés soudanais et les Kenyans de la tribu Turkana d’être derrière cette persécution. Ils sont régulièrement bastonnés et dépouillés de leurs biens, et, parfois, des femmes et des filles sont violées. La situation préoccupe la Coalition burundaise des défenseurs des droits de l’homme dans les camps de réfugiés de la sous-région. Cette coalition demande au gouvernement kenyan de tout faire pour sécuriser les réfugiés burundais qui sont sur son sol.
V. Les enseignants de l’école Indépendante de Bujumbura ont observé un mouvement de grève le matin de ce jeudi. Ils protestent contre les retards répétés de leurs salaires et la non-attribution des annales. Selon des sources sur place, le représentant des enseignants dans cet établissement a participé à une réunion avec la direction. Ce responsable syndical aurait suspendu temporairement la grève, mais certains enseignants ne sont pas d’accord avec cette mesure de reprendre les activités, sans avoir eu de réponses en rapport avec leurs revendications.
VI. Le recensement à base ethnique et régional que le ministère de l’Intérieur est en train d’organiser n’est pas du tout nécessaire. Certains fonctionnaires qui se sont exprimés au micro de la Radio Inzamba demandent aux Burundais d’être vigilant. Pour eux, il y aurait un agenda caché derrière ce recensement.
VII. C’est une carte de trop et c’est inacceptable ! s’insurge Oscar Butare, président du Forum des diasporas burundaises FODIB. Selon lui, la carte que le gouvernement burundais s’apprête à délivrer à certains Burundais vivant à l’extérieur du pays a pour mission de créer un climat malsain au sein de la diaspora, et c’est aussi une manière de rançonner les membres de la diaspora. Il est prévu que cette carte soit achetée à cinquante dollars américains renouvelable chaque année.
VIII. C’est le 27 janvier, et cela fait neuf ans, jour pour jour, que le marché central de Bujumbura partait en fumée. Les anciens commerçants de ce marché ont doublement perdu, tant leur lieu de travail que leurs marchandises qui n’étaient pas assurées. Et comme une mauvaise coïncidence, le jour de ce triste événement, tous les camions anti-incendie qui étaient affectés à la Mairie étaient en panne. Le rappel des faits.
IX. Les anciens propriétaires des stands dans le marché central de Bujumbura ont besoin d’être rétablis dans leurs droits. Gabriel Rufyiri, président de l’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques regrette que 9 ans s’écoulent ainsi sans aucune assistance aux victimes. Il demande au gouvernement de prendre des mesures visant à protéger d’autres marchés.
X. Les huit pays qui doivent s’affronter aux quarts de finale de la Coupe d’Afrique des Nations, 33ème édition, sont tous connus. Cette étape de la compétition débutera le samedi 29 janvier avec le match entre le Cameroun et la Gambie, un pays que personne n’attendait à ce niveau de la compétition. Le second match de cette journée opposera le Burkina Faso à la Tunisie. Dimanche 30 janvier, il y aura un choc maghrébin qui opposera le Maroc à l’Egypte à 17 heures. A 21 heures, la Guinée Equatoriale croisera le fer contre le Sénégal. Pour le moment, Vincent Aboubakar, capitaine des Lions Indomptables, est meilleur buteur de la compétition avec 6 réalisations.

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