Edition quotidienne

Journal du 28 avril 2022

Publié le 28 avril 2022 par Rédaction
I. Une personne a été tuée hier soir, dans la zone Maramvya de la commune Burambi en province Rumonge. Sa famille indique qu’aux dernières nouvelles, Nimbona Thomas s’était rendu au marché de Kiganza. Les proches disent qu’il aurait été étranglé car il présentait des blessures au cou. La victime était un enseignant à l’école fondamentale de Maramvya. Les auteurs du meurtre ne sont pas encore connus. La police et l’administration au niveau local confirment les faits et indiquent que des enquêtes sont en cours pour trouver les criminels.
II. Plus de policiers pour assurer la sécurité de certains dirigeants. Les agents de transmissions, AT, comme on les appelle communément, vont retourner dans leurs camps respectifs. Seules les autorités qui estimeront que leur sécurité n’est pas garantie pourront bénéficier de cette protection. Ceci a été déclaré par le ministre de la Sécurité. Selon Gervais Ndirakobuca, cette mesure vient limiter la circulation des armes à feu au sein de la population.
III. Cette décision de retirer la garde à certains dignitaires du pouvoir ne viserait pas du tout le renforcement de la sécurité publique. Réaction de Jérémie Minani, président du parti RDB. Selon lui, c’est plutôt l’intérêt d’une poignée des gens du CNDD-FDD qui est mis en avant. Pour Jérémie Minani, cette décision viserait à rendre les opposants vulnérables.
IV. Le gouvernement devrait faire des enquêtes minutieuses pour identifier et traduire en justice les malfaiteurs armés de machettes, qui sèment la terreur dans le quartier Jabe de la commune Bwiza, en mairie de Bujumbura. C’est le souhait du Réseau des citoyens probes RCP. Cette association déplore que ces personnes munies d’armes blanches aient déjà blessé trois personnes dans une période de quatre jours. Elle appelle aussi la REGIDESO à résoudre le problème de courant électrique dans ce quartier, puisque ces malfaiteurs profitent de l’obscurité pour commettre leurs forfaits. Gervais Nibigira, vice-président du RCP.
V. Un marché de plus d’un milliard neuf cent millions de francs burundais serait sur le point d’être octroyé par l’agence burundaise d’Electrification rurale ABER, en contradiction avec la loi régissant les marchés publics burundais. Les travailleurs de cette agence lancent un cri d’alarme au président de la République afin d’intervenir pour arrêter cette malversation qui se fait au grand jour.
VI. La pénurie du carburant reste une question sans réponse jusqu’à maintenant en province Rumonge. Ceux qui cherchent ce produit n’en trouvent pas sur toutes les stations-services de cette province. Sur le marché noir, le carburant est disponible, mais les vendeurs disent que ce produit vient de la Tanzanie.
VII. La pénurie du carburant pèse beaucoup sur la vie de la population burundaise. Cela fait plus de 3 mois que le consommateur fait face à la montée généralisée des prix dans tout le pays, le manque du carburant étant la cause de la vie chère que mène la population actuellement. C’est la grogne au sein de la population, mais le gouvernement burundais ne donne en tout cas pas de solution pour l’instant.
VIII. Trois pasteurs de l’Eglise EUSEBU, qui étaient emprisonnés au cachot de la commune Nyanza-lac depuis presqu’un mois ont été transférés samedi dernier, au cachot du service national des renseignements à Bujumbura. Depuis l’assassinat de deux représentants de cette Eglise, 9 autres pasteurs vivent dans la clandestinité.
IX. Quatre personnes originaires de la colline Mbizi de la commune Kibago qui étaient détenues depuis plus de 2 semaines au commissariat communal de police à Makamba, ont été libérées ce mercredi. Elles faisaient partie d’un total de 11 personnes arrêtées par la police, en collaboration avec les services de renseignements, les 9 et 18 avril courant. Les 11 personnes étaient composées de 9 hommes et deux femmes. Une de ces dernières qui est restée au cachot a un nourrisson de 3 mois. Toutefois, son mari a été libéré. Les 11 personnes ont été arrêtées après une vingtaine d’autres arrêtées en province Rutana, toutes accusées de vouloir fonder un mouvement armé. Certains sont à la prison centrale de Rutana, et d’autres à Mpimba.

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