I. Un comité national chargé de préparer la couverture médiatique des élections vient d’être mis en place par le ministre de la communication et des médias. Il est dirigé par Chanel Nsabimbona et est composé de 12 journalistes. Innocent Muhozi, directeur de la Télévision Renaissance indique qu’il n’appartient pas au gouvernement de dire aux médias comment ils doivent travailler. Pour lui c’est un moyen de plus pour verrouiller l’information pendant les élections.
II. Signalons que les quatre reporters du journal Iwacu totalisent aujourd’hui 68 jours d’incarcération. Christine Kamikazi, Agnès Ndirubusa, Térence Mpozenzi et Egide Harerimana ont été arrêtés avec leur chauffeur le 22 octobre dernier à Bubanza. Ils se rendaient en commune Musigati pour un reportage sur les affrontements entre des rebelles et les forces de l’ordre. Les journalistes sont accusés de complicité d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat. Ils sont enfermés dans la prison centrale de Bubanza. Le chauffeur, lui, a été mis en liberté conditionnelle.
III. Il faut aménager la rivière Kinyankonge. C’est le cri des habitants de la zone Buterere. Un cri à la suite des fortes pluies qui se sont abattues hier sur la zone et dans d’autres quartiers de la mairie de Bujumbura, faisant déborder la rivière. Pas de victime mais les témoignages en provenance de Buterere décrivent une situation catastrophique avec des maisons qui ont été démolies par ces eaux.
IV. Plus de 20 réfugiés burundais ont été enlevés par la police Tanzanienne dans les camps de Nduta et Nyarugusu. Cinq parmi ces réfugiés ont déjà été tués dans différentes maisons de détention. Ils sont souvent accusés de posséder des armes pour attaquer le Burundi.
V. Les défenseurs des droits de l’homme dénoncent ces violations au quotidien des droits des réfugiés burundais vivant en Tanzanie. Pour Maître Janvier BIGIRIMANA, la Tanzanie doit répondre de ces violations devant les juridictions internationales.
VI. Les fêtes de fin d’année battent leur plein partout dans le monde. Et ces moments de bonheur ne laissent personne indifférent, encore moins les réfugiés. C’est le cas des réfugiés burundais vivant au Rwanda dont les enfants ont pu fêter Noel. Et c’est de leur liesse dont nous parle aujourd’hui le mini-magazine ‘Au cœur de la société’ de ce samedi.