Edition quotidienne

Journal du 28 février 2020

Publié le 28 février 2020 par Rédaction

I. Grogne des habitants de la ville de Rumonge. Ce vendredi, toutes les activités étaient paralysées, suite à la visite dans cette province, du secrétaire général du parti CNDD-FDD, Evariste Ndayishimiye. Les élèves se sont vus refusés de se présenter en classe, les commerçants n’ont pas ouvert leurs boutiques. Ils ont été sommés par les autorités provinciales d’aller accueillir le candidat du parti CNDD-FDD aux élections présidentielles de 2020.

II. Onze organisations de la société civile en exil se disent fortement préoccupées, par cette période où le Burundi s’achemine vers les élections de 2020, alors que le pays traverse une crise profonde consécutive à la violation des accords d’Arusha. Dans une déclaration rendue publique, ces organisations déclarent qu’il est pratiquement impossible d’organiser aujourd’hui des élections libres et transparentes.

III. Les quotas ethniques recommandés aux ONGs par le gouvernement burundais est une exigence dangereuse, c’est le constat de l’ONG Amnistie Internationale. Dans sa déclaration de ce 27 Février 2020, Seif Magango, directeur adjoint d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Est, la Corne de l’Afrique et les Grands Lacs, appelle les autorités burundaises à abandonner cette mesure.

IV. Trois enseignants de la direction provinciale de l’éducation, à Kayanza, sont soupçonnés de viol sur mineurs. Un parmi eux, a été arrêté et les deux autres ont pris fuite. Ceux qui ont fui, enseignaient aux écoles secondaires de Gasenyi, dans la commune Gahombo et au lycée communal de Matongo. Celui qui se trouve pour le moment dans les mains de la police, enseignait à l’ECOFO Gatara. 27 filles enceintes ont déjà abandonné les études au premier trimestre de l’année scolaire 2019-2020, au moment où 191 ont abandonné les études pour les mêmes causes, au cours de l’année scolaire 2018-2019. La province de Kayanza vient en tête pour les abandons scolaires suite aux grossesses non désirées, selon les chiffres fournis par le ministère de l’éducation.  

V. Les militaires burundais du douzième contingent de l’Amisom, dénoncent le vol du matériel et des vivres sous la complicité de la hiérarchie. Cette situation démoralise les militaires Burundais, qui manquent d’équipements nécessaires pour bien vaquer aux activités de maintien de la paix.

VI. Des cas de Choléra sont signalés dans le camp des réfugiés de Mulongwe en RD Congo. Le manque d’eau potable, surtout le manque de latrines dans les ménages, sont les principales causes de cette épidémie. Les latrines qui y sont construites, ne tiennent pas longtemps à cause de la mauvaise qualité du sol. Le représentant des réfugiés de Mulongwe interpelle les réfugiés à observer rigoureusement les règles d’hygiène, en attendant que le HCR et ses partenaires leur viennent en aide en construisant des latrines en dur. Le représentant des réfugiés du Camp de Mulongwe

VII. Les 4 reporters du groupe de presse Iwacu totalisent ce Vendredi 130 jours d’incarcération. Ils ont été condamnés à 2 ans et demi de prison et d’une amende d’un million chacun, par le tribunal de grande instance de Bubanza, le chauffeur a été acquitté. Le siège était constitué de Parfait Muvunyi comme son président, Ihuwitonze Eric et Kaneza Clarisse, en même temps la présidente du tribunal de grande instance de Bubanza. Le substitut du procureur à Bubanza, Ntamikevyo Jean Marie Vianney, leur avait requis une peine d’emprisonnement de 15 ans. Pour rappel, ils ont été arrêtés le 22 octobre dernier à Bubanza. Ils se rendaient en commune Musigati pour un reportage, sur les affrontements qui opposaient des rebelles et les forces de l’ordre. Christine KAMIKAZI, Agnès NDIRUBUSA, Térence MPOZENZI et Egide HARERIMANA sont accusés de tentative d’atteinte à la sécurité intérieure de l’état.

Sur le même sujet