- Au deuxième jour de sa comparution ce mardi devant la chambre d’appel de la Cour suprême, l’ancien Premier ministre Alain Guillaume Bunyoni était présent avec ses trois co-accusés. Au cours de l’audience, Alain Guillaume Bunyoni a réclamé son acquittement inconditionnel, arguant qu’il fait face à un procès politique monté de toutes pièces. Alain Guillaume Bunyoni a été entendu une fois de plus sur sept chefs d’accusation : « complot en vue de changer le régime constitutionnel », « complot contre la vie du Chef de l’État », « outrages envers les dépositaires de l’autorité publique », « détention illégale d’armes à feu », « atteinte au bon fonctionnement de l’économie nationale », « prise illégale d’intérêts » et « enrichissement illicite ». Signalons que le 8 décembre dernier, la Cour suprême a condamné l’ex-Premier ministre à la prison à vie, et ses biens non déclarés ont été confisqués. Après cette audience publique, le président de la Cour suprême, Emmanuel Gateretse, qui présidait le siège, a annoncé que le verdict sur le sort de l’ancien Premier ministre sera communiqué dans un mois.
- Justice toujours. Le procès des plus de 270 militaires accusés de complot et de révolte pour avoir refusé de se battre contre le M23 s’est poursuivi ce mardi en province Rutana. Les soldats auditionnés depuis jeudi continuent d’afficher leur étonnement pour leur emprisonnement et d’exiger leur libération inconditionnelle et le retour au service.
- A ce propos, le gouvernement devrait écouter les militaires poursuivis pour avoir refusé de se battre contre le M23. Parce que la loi les y autorise. C’est ce qu’explique Me Janvier Bigirimana. Selon lui, ces militaires ont certainement des raisons valables qui les ont poussés à adopter cette attitude. Surtout que, pour ce spécialiste du droit, mes ordres que les militaires envoyés combattre au Nord-Kivu ne sont pas clairs.
- Toujours selon Me Janvier Bigirimana, la loi pourrait être doublement piétinée, parce que ces militaires sont appelés à comparaître sans être assistés par des avocats. Il avertit par ailleurs le gouvernement qu’il est en train de commettre une erreur qui pourrait lui coûter cher. Car, selon Me Janvier Bigiriana, cela pourrait affecter les autres militaires avec le sentiment d’injustice que les accusés sont en train de subir.
- Beaucoup de militaires burundais ont été capturés au cours de ce mois de mai par le mouvement M23 dans les combats à l’est de la RDC. La télévision MANU URWAGASABO TV les a rencontrés. La plupart disent qu’ils sont allés combattre le mouvement M23 sans être informés. Ils espèrent qu’un jour ils retrouveront leurs familles.
- Il n’y a pas longtemps, le président Evariste Ndayishimiye avait affirmé qu’il n’ya pas de militaires burundais qui sont allés combattre le mouvement M23.
- En province Muyinga, les agriculteurs qui ont encore leur récolte de maïs chez eux s’insurgent contre le mauvais fonctionnement de l’Agence nationale de gestion du stock de sécurité alimentaire. Selon eux, à peine la campagne d’achat du maïs commencée, l’ANAGESSA a subitement arrêté l’opération d’achat sans que les agriculteurs ne soient avertis. L’autorité provinciale chargée du suivi de la campagne d’achat du Maïs tranquillise les agriculteurs, précisant que l’ANAGESSA va sous peu reprendre la campagne d’achat. Le point avec Alexandrine Keza.