I. Deux personnes tuées et cinq blessées. Tel est le bilan d’une attaque d’hommes armés non encore connus sur la colline Ndayi, en commune Mukike de la province Bujumbura. Des groupes rebelles sont également signalés dans les provinces Rumonge, Bubanza et Muramvya. Des arrestations intempestives des opposants se font signaler dans les communes de Muhuta, Bugarama et dans d’autres communes voisines à ces dernières. Ils sont accusés de collaborer avec ces groupes armés.

II. Des tueries, violation des libertés publiques, l’exil et autres formes de crimes à caractère politique, telles sont les conséquences de la violation de l’accord d’Arusha conclu il y a exactement 20 ans, le 28 août l’an 2000. Charles Nditije, président du parti Uprona non reconnu par le pouvoir, indique que le parti le CNDD-FDD a apporté le malheur aux Burundais, en supprimant cet accord pour la paix et la réconciliation du peuple burundais.

III. 22 détenus de la prison de Mpimba croupissent toujours dans cette prison alors qu’ils ont déjà purgé leurs peines. Ces prisonniers sont retenus parce qu’ils n’ont pas encore versé l’amende à laquelle ils ont été condamnées. Mais l’organisation ACAT Burundi qualifie cela comme une violation de la loi. Jean Claude Ntiburumusi, le chargé des affaires juridiques au sein de l’ACAT Burundi exhorte le ministre de la justice d’intervenir pour leur libération.

IV. En bref, les 4 reporters du journal Iwacu totalisent ce samedi 313 jours d’incarcération. Ils ont été condamnés à 2 ans et demi de prison et une amende d’un million de francs chacun par le tribunal de grande instance de Bubanza. Pour rappel, ils ont été arrêtés le 22 octobre dernier à Bubanza. Ils se rendaient en commune Musigati pour un reportage sur des affrontements qui opposaient des rebelles et les forces de l’ordre. Christine Kamikazi, Agnès Ndirubusa, Thérence Mpozenzi et Egide Harerimana sont accusés de tentative de complicité d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat.

V. Aujourd’hui, le mini-magazine ‘Au cœur de la société’ se consacre au retour au Burundi du premier groupe des réfugiés vivant au camp de Mahama.