Edition quotidienne

Journal du 29 avril 2022

Publié le 29 avril 2022 par Rédaction
I. Le Burundi commémore aujourd’hui le 50ème anniversaire des massacres de 1972. Le collectif des victimes et rescapés des massacres commis contre les hutu du Burundi demande au gouvernement burundais de reconnaitre qu’il y a eu génocide contre les hutus en 1972 et de mettre en place une loi qui réprime les négationnistes de ce crime. C’est ce qui a été dit ce 29 Avril par François Nsabimana, représentant légal et coordinateur de l’association.
II. Un des habitants rescapé et témoin des massacres à Minago dans la commune et province Rumonge dit pourtant que le drame auquel il a assisté en 1972 était un génocide contre les Tutsis. Il dit qu’il a assisté impuissant, en cachette, aux massacres de ses parents et d’autres membres de sa famille.
III. La qualification de génocide qui a été donnée par la commission vérité et réconciliation sur les crimes de 1972 et reconnue par l’assemblée nationale est une qualification parachutée et dictée par des mobiles politiques. C’est ce qu’indique Vital Nshimirimana, juriste de formation. Selon lui, la qualification du génocide est du ressort des mécanismes juridiques internationaux.
IV. La vérité et réconciliation entre Burundais, les poursuites en justice des auteurs des différents crimes abominables sont prévues par l’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation. C’est Frédéric Bamvuginyumvira, ancien vice-président de la République qui le précise. Il dit que le parti CNDD-FDD au pouvoir rejette tout mécanisme judiciaire dans la gestion de la crise de 1972, pour protéger certains de ses membres responsables d’autres crimes commis au Burundi.
V. Le gouvernement de Gitega devrait user de tous les moyens pour réconcilier le peuple burundais. Cet appel est de la Coalition des Forces de l’Opposition pour la Réhabilitation de l’Accord d’Arusha pour la paix et la Réconciliation au Burundi. C’est au moment où il s’observe, pendant le mois d’avril, des groupes de Burundais qui commémorent la disparition des leurs en ordre dispersé, ce qui montre que les Burundais restent gangrénés par des divisions.
VI. 574 détenus dans les prisons du pays ont été libérés ce 29 avril par l’ordonnance du ministre de la justice. La prison centrale de Mpimba a connu la libération de 226 détenus. Gaudence Nasasagare, l’assistante de la ministre de la justice qui a représenté cette dernière dans cette activité, a demandé aux autres prisonniers de garder la discipline afin qu’ils bénéficient eux aussi de la liberté.
VII. L’organisation qui milite pour les droits de l’homme ACAT-Burundi est satisfaite de la libération de ces prisonniers. Augustin Nimubona chargé de la communication au sein d’ACAT-Burundi demande la libération d’autres prisonniers, accusés des crimes à caractère politique qui remplissent les conditions.
VIII. Les tarifs du carburant ont été revus à la hausse pour faire face à la pénurie devenue chronique ces derniers mois. Cette décision a été prise ce jeudi par le ministre de l’hydraulique, énergie et mines, Ibrahim Uwizeye. Dans un communiqué, le ministre a indiqué que la hausse du prix à la pompe a été conditionné par la montée du prix du baril sur le marché international.
IX. La mesure d’augmentation des prix du carburant est une des solutions nécessaires mais pas suffisante, avis du président de l’association PARCEM, Parole et Action pour le réveil des consciences et le changement des mentalités. Faustin Ndikumana indique qu’il est aussi question d’abandonner certaines taxes appliquées au carburant par le gouvernement, ainsi que d’autres actions visant la disponibilité des devises dans le pays.
X. Le chef-lieu de la commune Gasorwe et ses environs en province Muyinga viennent de passer tout un mois dans le noir. Des conséquences néfastes dues à cette situation de manque de courant n’ont pas tardé à se manifester.

Sur le même sujet