Edition quotidienne

Journal du 29 mars 2023

Publié le 29 mars 2023 par Rédaction
I. Sept ans et demi d’emprisonnement, le versement de 100 mille francs burundais d’amende, la privation du droit d’exercer une quelconque fonction de l’Etat ou à caractère social, c’est la peine infligée ce mercredi à Ezéchiel Minani, un enseignant du lycée urbain de Ngozi. Il devra en outre payer un montant de 2 millions de francs à la famille de la fille qu’il est accusé d’avoir violé en date du 21 de ce mois de mars en cours. Et s’il advient que ces frais d’amende ne soient pas payés, la justice prévoit à l’endroit du condamné, une peine subsidiaire de dix ans. Vous saurez que Minani Ezéchiel a plaidé coupable lors de ce procès dont l’audience publique a eu lieu ce mardi.
II. Les établissements pénitentiaires du Burundi connaissent toujours un sérieux problème de surpopulation avec un taux d’occupation atteignant 280% de la capacité d’accueil. Ce constat est fait par l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture, ACAT-Burundi, dans son rapport comptant pour l’an 2022 sur les prisons. Les causes majeures de cette surpopulation sont entre autres la lenteur dans le traitement des dossiers judiciaires, la corruption et les dysfonctionnements judiciaires qui affectent l’appareil judiciaire comme le souligne Jean Claude Ntiburumunsi, chargé des questions juridiques au sein de l’ACAT-Burundi.
III. Climat de suspicion au sein de la communauté des étudiants du campus universitaire de Zege à Gitega. A l’origine, un groupe d’étudiants du campus membres de la jeunesse du parti CNDD-FDD qui se sont arrogés le droit d’instaurer un couvre-feu dans ce campus. Ces imbonerakure font des rondes nocturnes et exigent aux autres étudiants de rentrer à l’heure qu’ils fixent eux-mêmes. Les autres étudiants n’en reviennent pas, ils demandent aux forces de l’ordre d’assurer leur sécurité.
IV. 245 commerçants qui exercent leurs activités au marché central de la province Kirundo se lamentent. Ils accusent l’administrateur de la commune Kirundo de favoriser certains commerçants au détriment des autres, dans la distribution des stands. Ces places ont commencé à être distribuées en 2022 après les travaux de réhabilitation dirigés par la société AGETIP, l’Agence d’Exécution des Travaux d’Intérêt Public contre le sous-emploi. Ces commerçants demandent l’intervention des hautes autorités pour la transparence dans ce travail.
V. Grogne chez les habitants de la ville de Kayanza. C’est suite à la hausse du prix de la braise qui est presque passé du simple au double ces derniers temps. Un sac de braise qui se vendait à 25 mille francs burundais, s’achète aujourd’hui entre 35 et 40 mille francs burundais.
VI. Le gouverneur de la province de Muyinga, Jean Claude Barutwanayo, tranquillise la population. Il dit qu’il n’y a ni virus d’Ebola ni virus de Marburg dans sa province.  Des rumeurs faisant état de l’existence de ces maladies en provenance des pays voisins surtout la Tanzanie, circulaient depuis quelques jours. Le gouverneur Barutwanayo demande plutôt à la population de se protéger contre ces maladies en adoptant des mesures d’hygiènes et réduire au strict minimum leurs mouvements de va-et-vient en Tanzanie. Il l’a dit ce mercredi au cours d’une réunion avec la population en zone Rugari de la commune Muyinga.

Sur le même sujet