I. Dr Christophe Sahabo a été transféré ce jeudi à la prison de Ruyigi par des agents du service de renseignement. Maitre Gustave Niyonzima qui suit de près le dossier, pense que ce transfert ne vise qu’à éloigner Christophe Sahabo de son audience. Il déplore par ailleurs beaucoup d’irrégularités qui ont émaillé cette affaire notamment le fait qu’après 6 mois, le tribunal n’est pas encore entré dans le fond du dossier.
II. L’emprisonnement de Christophe Sahabo serait dicté par les grands ténors du parti CNDD-FDD, y compris le président de la république Evariste Ndayishimiye. Dans un point de presse du 10 mai 2022, 40 jours après l’arrestation de Christophe Sahabo, le président Ndayishimiye avait indiqué à la presse que s’il était juge, le docteur Christophe Sahabo devrait avoir déjà été mis en prison pour qu’il explique à la justice où est allé l’argent de l’Etat.
III. Le procureur général de la République s’inscrit en faux contre les conclusions de la dernière assemblée générale des actionnaires de Kira Hospital. Selon Sylvestre Nyandwi, les organisateurs de cette réunion n’en avaient pas les prérogatives. Il ajoute que le procès-verbal de la rencontre renferme des mensonges. Il l’a déclaré l’après-midi de ce jeudi.
IV. Le mouvement INAMAHORO, femmes et filles pour la paix et la sécurité, demande la libération de Maitre Sandra Ndayizeye, avocat de Christophe Sahabo et d’autres personnes emprisonnées dans l’affaire de Kira Hospital. Marie Louise Baricako, présidente de ce mouvement, fait appel au chef de l’Etat de joindre la parole à l’acte et s’assurer que la justice est une réalité au Burundi.
V. Trois personnes dont le président de l’association des commerçants à Kayanza sont en garde à vue depuis ce mercredi. C’était après une opération de fouille-perquisition qui avait été menée par la police, une opération au cours de laquelle d’importantes quantités de marchandises composées de sucre, carburant et des produits FOMI, d’une valeur de plus de deux cent millions ont été saisies. Cette activité a été saluée par les habitants de la ville de Kayanza et demandent que les coupables soient punis conformément à la loi.
VI. La famille d’une fillette de trois ans et demi, victime de viol, dit ne pas être contente du relâchement du jeune adolescent de 14 ans, auteur de ce viol. C’est le commissariat de police à Rumonge qui l’a relâché après quelques jours de détention. L’officier de police judicaire a signifié que la loi pénale burundaise ne peut pas emprisonner un jeune qui n’a pas encore 15 ans.