I. Nous sommes le 30 août, et c’est la journée internationale dédiée aux victimes de disparitions forcées. Au Burundi, au moins 81 personnes ont été portées disparues durant les deux années de règne du président Evariste Ndayishimiye. Bilan dressé par la campagne Ndondeza du Forum pour la conscience et le développement. Dans une lettre au président Ndayishimiye, le FOCODE fait remarquer que le nombre de victimes a augmenté de 38 pourcents par rapport aux deux dernières années de pouvoir de Pierre Nkurunziza. Pacifique Nininahazwe, président du FOCODE.
II. Selon toujours Pacifique Nininahazwe, les victimes de disparitions forcées sont pour la plupart des militants des partis de l’opposition.
III. Ce sont des pertes de vies, et les familles des victimes restent dans la désolation totale. C’est par ces mots que Jérémie Minani, président du parti de l’opposition RDB, déplore la disparition de citoyens innocents, crimes selon lui orchestrés par des forces de l’ordre qui devraient les protéger. Pour lui, l’Etat burundais devra tôt ou tard répondre de ses actes.
IV. De son côté, le Collectif des avocats pour la défense des victimes des crimes de droit international commis au Burundi rassure. Selon le CAVIB, les dossiers sur les disparitions forcées au Burundi suivent leur cours normal dans les juridictions internationales. L’organisation se dit confiante que tôt ou tard les auteurs finiront par répondre de leurs actes. Maitre Gustave Niyonzima, président du CAVIB, rappelle qu’il s’agit là des crimes qui ne sont ni amnistiables, ni prescriptibles.
V. Le corps sans vie d’une femme, originaire de la colline Kajaga en commune Nyamurenza a été trouvé dans la matinée de ce mardi, dans un marais de la localité. Les bourreaux de la défunte, âgée d’environ trente ans, n’ont pas encore été identifiés. Mais la police dans cette commune dit avoir déjà amorcé des enquêtes afin que les circonstances de cette mort soient élucidées.
VI. Un retraité de l’armée burundaise a été tué par son voisin policier la nuit de ce lundi à mardi. Selon des voisins, Thérence a été tué à coup de couteaux, par Bonaventure Niyongabo, agent de police au commissariat de Makamba. Le crime a eu lieu dans le quartier Nyaburumba du chef-lieu de la province Makamba vers 23 heures. Thérence a été tué au moment où il cherchait son téléphone portable qu’il venait de perdre. Le bourreau s’est rendu à la police après le forfait et explique qu’il a confondu son voisin au voleur. La victime a rendu l’âme à l’hôpital de Makamba. Les voisins et la famille de la victime précisent qu’il n’y avait pas de litiges entre ces deux hommes.
VII. De longues files d’attente des véhicules à la recherche du carburant s’observaient toujours ce mardi sur différentes stations-services en mairie de Bujumbura. Sur certaines stations, ce produit était néanmoins disponible, alors que pour d’autres, on ne servait pas. D’autres stations ont même érigé des barrières pour signaler la non-disponibilité du carburant. Pourtant, le gouvernement avait annoncé avoir importé 25 millions de litres de carburant pour pallier à la pénurie du carburant qui s’observe depuis des mois dans le pays.
VIII. Le torchon brûle de plus belle entre les administratifs et les consommateurs de carburant en commune Nyanza-lac, province Makamba. Ces derniers persistent et signent. Ils continuent d’accuser les administratifs de procéder au commerce illicite de ce produit.